Dans ce deuxième match de la série de premier tour NBA entre les Cleveland Cavaliers et les Indiana Pacers, Donovan Mitchell a une nouvelle fois brillé avec 48 points, mais son équipe a subi un renversement dramatique en fin de partie, s’inclinant face à des Pacers déchaînés.
Le début de match dominé par les Cavaliers
Les Pacers ont connu un départ difficile à Indianapolis, loin de leur entame convaincante du premier match. Manquant de précision au tir, multipliant les pertes de balle et incapables d’empêcher Cleveland d’attaquer la raquette, ils ont subi une intense pression physique. Malgré l’absence de leurs All-Stars Evan Mobley et Darius Garland ainsi que du remplaçant clé De’Andre Hunter, les Cavaliers ont affiché une intensité brûlante guidée par le discours de leur staff sur la combativité et l’énergie.
Une séquence de 24-4 orchestrée par les Cavaliers, ponctuée par un tir à trois points de Dean Wade, a mis le public en ébullition et donné le ton du match. Rick Carlisle, entraîneur d’Indiana, a résumé cette domination : « Cleveland nous a mis un coup terrible dès le début. Il était difficile de traverser le demi-terrain, et encore plus de marquer. »
Donovan Mitchell, maître du jeu côté Cavs
Mitchell a tout tenté pour porter Cleveland. Au premier quart-temps, il a épaté en contournant un écran et en s’attaquant au panier avec un enchaînement de moves — stepback, crossover, spin, pump fake — avant de conclure au panier après avoir provoqué une faute. Puis, dans le deuxième quart, il a explosé en contre-attaque, dépassant Tyrese Haliburton avant d’achever par un dunk spectaculaire au-dessus de Pascal Siakam, l’un des plus impressionnants de sa carrière.
Mais la performance des Cavaliers ne reposait pas uniquement sur Mitchell. Jarrett Allen a dominé la peinture, Dean Wade a récupéré plusieurs ballons perdus, tandis que Max Strus et Sam Merrill ont converti des tirs à trois points décisifs. Craig Porter Jr., titularisé pour la première fois en dehors des garbage time, a également apporté sa contribution défensive avec un contre, deux déviations et un dunk en transition rapidement après son entrée.
Les Pacers renversent la tendance en fin de match
La première mi-temps a vu Indiana perdre 27% de ses possessions offensives, rendant la tâche ardue face à des Cavaliers agressifs. Pourtant, à l’entrée du quatrième quart, ils ne concédaient qu’un retard de 14 points, limitant l’écart malgré les difficultés. Puis, une incroyable remontée a eu lieu. Alors que Mitchell était sur le banc, Cleveland a manqué ses six premiers tirs du dernier quart et appelé un temps mort.
De retour sur le parquet, Mitchell a connu un court passage à vide avec une passe hors limites et un lay-up raté en contre-attaque. Progressivement, les Cavs ont eu du mal à instaurer leur jeu, s’appuyant de plus en plus sur la création de points de Mitchell, qui n’a pas ménagé ses efforts pour percer la défense adverse et aller chercher la faute, multipliant les allers-retours sur la ligne des lancers francs. Kenny Atkinson, l’entraîneur de Cleveland, a dû utiliser plusieurs temps morts pour tenter de débloquer ses joueurs.
« Nous n’arrivions pas à prendre nos distances. Les Pacers augmentaient la pression à chaque possession, avec des contacts constants. Nous n’avions pas les espaces nécessaires », a expliqué Atkinson.
Un finish haletant et une défaite amère
Mitchell a terminé la rencontre avec 48 points (15 sur 30 au tir), 17 sur 21 aux lancers francs, cinq rebonds et neuf passes décisives, dont une à Max Strus, doublement marqué en fin de match, qui lui a permis d’inscrire un trois points donnant une avance de 117-110 aux Cavaliers à 66 secondes du buzzer. Cette avance aurait pu sceller le sort de la rencontre, mais la fin de match a basculé dans l’extraordinaire.
Le joueur des Pacers Aaron Nesmith a marqué un dunk de récupération. Dans la foulée, Mitchell a involontairement donné un coup de coude à Nesmith en défense, ce qui a été sifflé faute offensive. Pascal Siakam a ensuite conclu un lay-up avant que Max Strus ne perde la balle sur la remise en jeu. Tyrese Haliburton a alors pris le contrôle, marqué un panier en provoquant une faute, converti un lancer, récupéré un rebond offensif, et dans une isolation contre Ty Jerome, inscrit un incroyable tir à trois points en stepback qui a offert la victoire 120-119 aux Pacers.
Les joueurs d’Indiana ont explosé de joie tandis que les Cavaliers se retrouvaient anéantis. Ce retournement de situation, déjà vécu par les Pacers la semaine précédente à Milwaukee, a confirmé leur incroyable capacité à renverser les situations désespérées.

Réactions des entraîneurs et perspectives
Après la rencontre, Carlisle a salué la persévérance et l’exécution de son équipe dans les moments clés, tout en reconnaissant la part de chance nécessaire sur le tir victorieux : « On continue à exécuter, à jouer. On a fait du bon boulot situationnellement en fin de match. Tyrese a encore frappé un tir incroyable. Cela ne se voit pas souvent, et encore moins deux fois en une semaine. »
De son côté, Atkinson a expliqué que Mitchell était sorti en fin de match pour crampes, limitant ainsi l’énergie globale des Cavaliers qui ont « manqué de jus » dans les dernières minutes. Il a également souligné la qualité du combat de ses joueurs malgré la défaite : « On les a dominés, mais la fatigue amène de mauvaises décisions et des pertes de balle. »
Le coach regrette de ne pas avoir fait davantage jouer ses remplaçants et attribue en grande partie au talent individuel de Mitchell la survie de son équipe dans ce match perdu. Pour Jarrett Allen, cette défaite est « un coup dur » après avoir cru faire tout ce qu’il fallait pour gagner. L’espoir demeure toutefois que le retour prochain de Mobley, Garland et Hunter, ou au moins une partie d’entre eux, puisse inverser la tendance à l’approche du troisième match, programmé à Indianapolis.








