Ce mercredi soir, Michele Kang, la présidente de l’Olympique lyonnais, a pris la parole lors d’une conférence de presse pour dévoiler les coulisses de la survie du club face à une crise financière majeure. Face aux enjeux réglementaires et aux exigences de la DNCG, elle a expliqué comment, avec ses équipes, ils ont travaillé sans relâche pour éviter une relégation en Ligue 2.
Les efforts intensifs pour rassurer la DNCG
Lors de cette audition cruciale, Michele Kang a confié : « Nous avons répondu à ses exigences sur trois points essentiels : la trésorerie disponible, les nouveaux apports des prêteurs et de moi-même, ainsi qu’une garantie en cas de besoin, si la trésorerie devenait négative. » Elle a précisé que des chiffres circulaient, évoquant notamment une somme de 200 millions d’euros à présenter, mais qu’il ne s’agissait pas de cela, notamment en raison de la réglementation boursière qui encadre la transparence financière du club. « Nous avons travaillé jour et nuit pendant neuf jours, en donnant 110 % de nous-mêmes, » a-t-elle ajouté, soulignant la pression intense ressentie par tous les membres de la communauté OL.
Une prise de conscience rapide de la situation financière
En prenant la présidence du club le 30 juin, Michele Kang a indiqué qu’elle n’était pas au courant des détails financiers avant sa nomination. Lors du premier entretien en visioconférence, elle a passé plusieurs heures à analyser la situation. « J’ai dû apprendre très vite l’état des finances du club, » a-t-elle expliqué. Elle a également tenu à remercier les commissaires aux comptes qui ont travaillé dur pour fournir toutes les informations nécessaires, ainsi que Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, qui lui a expliqué les attentes malgré son expérience préalable dans le football féminin.
Le vrai défi commence maintenant
Interrogée sur l’avenir du club, Michele Kang a affirmé qu’elle conservait la responsabilité de Eagle Football Group (ex-OL Groupe) et d’OL SASU, en tant que présidente. « Je contrôle à 100 % ces deux entités, et personne ne pourra changer nos décisions quotidiennes. » Elle a également précisé que les informations seraient partagées avec les actionnaires et les autorités réglementaires, dans une démarche de transparence.
Une vision claire pour l’avenir du club
Concernant John Textor, l’investisseur américain, Michele Kang a indiqué qu’elle n’avait pas suivi de près la gestion avant son arrivée à la tête de l’équipe masculine. « J’étais engagée dans le football féminin, et la partie financière et organisationnelle de l’équipe masculine ne m’intéressait pas particulièrement. » Elle a souligné que le club avait terminé 6e la saison dernière, ce qui montre un progrès sur le plan sportif, mais que le véritable travail commence maintenant pour assurer la stabilité à long terme.
Une collaboration étroite pour sauver l’OL
Elle a confirmé avoir travaillé en étroite collaboration avec Jean-Michel Aulas et Thierry Sauvage, l’ancien directeur général, pour assurer la survie du club. « Nous avons demandé à Thierry Sauvage de continuer à travailler avec nous, car il est très utile pour Michael (Gerlinger, nouveau directeur général), et moi-même. Quant à Jean-Michel Aulas, en tant que vice-président, son rôle était limité par un conflit d’intérêts, mais son soutien a été précieux. »
Clarification sur le financement et les exigences réglementaires
Présent aux côtés de Michele Kang, Michael Gerlinger, le nouveau directeur général, a démenti toute exigence de présentation immédiate de 200 millions d’euros. « Je ne confirme pas ces chiffres, » a-t-il déclaré. « La commission d’appel ne nous a pas demandé un montant précis en cash, mais de prouver que nous disposons de suffisamment de liquidités et de garanties pour assurer le fonctionnement du budget prévu, estimé entre 220 et 240 millions d’euros pour la saison 2024-2025. »
Il a également confirmé qu’en vue de participer à la prochaine Ligue Europa, l’OL devra s’acquitter d’une amende de 12,5 millions d’euros sur deux saisons, déduite des primes UEFA, et que d’autres sanctions financières, pouvant atteindre 50 millions d’euros, seraient envisagées si le club ne respectait pas les accords visant à retrouver une gestion saine d’ici la saison 2028/29.









