La météo, un obstacle imprévisible pour la Coupe du Monde des clubs aux États-Unis
Depuis le lancement de la compétition, la météo s’est révélée être un véritable trouble-fête, perturbant plusieurs rencontres et soulevant des inquiétudes pour la préparation du Mondial 2026. En effet, aux États-Unis, où se déroule actuellement la Coupe du Monde des clubs, plusieurs matches ont été retardés ou interrompus en raison de conditions météorologiques extrêmes, notamment de violents orages et de fortes précipitations, une réalité à laquelle la FIFA doit faire face sans pouvoir toujours intervenir efficacement.
Des interruptions régulières face aux caprices du ciel
Au cours de la première semaine, quatre rencontres ont été affectées par le climat. Le 18 juin, par exemple, le match opposant les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns aux Sud-Coréens d’Ulsan a été repoussé d’une heure à Orlando, en raison d’un orage imminent. Par la suite, d’autres rencontres, notamment Pachuca-Salzbourg à Cincinnati, Palmeiras-Al Ahly à East Rutherford (New Jersey) et Benfica Lisbonne contre Auckland à Orlando, ont connu des interruptions prolongées, parfois dépassant deux heures. Lors de ces arrêts, la procédure est toujours la même : une annonce informe l’arrivée de précipitations et de risques d’éclairs, invitant les spectateurs à quitter les gradins pour leur sécurité. Le stade est alors évacué, en attendant que la tempête passe.
Une législation stricte pour la sécurité en plein air
Dans le contexte mondial, il n’est pas rare que des rencontres soient retardées ou stoppées par la météo. Cependant, la spécificité américaine réside dans la rigueur des protocoles de sécurité. Le pays connaît chaque année environ 20 à 25 millions d’éclairs, responsables de dizaines de morts et de nombreux blessés, principalement lors d’activités en extérieur. La législation impose ainsi la suspension immédiate de tout événement sportif en plein air dès qu’un orage est détecté dans un rayon de 13 kilomètres, avec une reprise impossible tant que la menace n’est pas écartée. Si un nouvel orage survient, le décompte est réinitialisé, rendant la planification des matchs très incertaine, même pour des compétitions aussi importantes que la Coupe du Monde des clubs.
Les joueurs et entraîneurs impactés par ces interruptions
Les interruptions causées par la météo ont également des répercussions sur le déroulement des matches et la préparation des équipes. Abel Ferreira, entraîneur de Palmeiras, a déclaré que leur rencontre contre Al Ahly avait été suspendue près de 45 minutes alors que son équipe menait 2-0, précisant que ces interruptions favorisent généralement l’équipe en tête. De son côté, Bruno Lage, entraîneur de Benfica, a vécu ce qu’il qualifie de « plus long match de sa carrière », après avoir dû attendre plus de deux heures à la mi-temps avant de reprendre le jeu face à Auckland City.
Un enjeu majeur pour le Mondial 2026
La situation pose un vrai défi pour la FIFA, qui doit gérer ces imprévus dans un contexte où la sécurité prime. Si, actuellement, ce sont surtout les autorités locales qui prennent la décision d’interrompre ou de reporter les rencontres, la problématique sera encore plus critique lors du Mondial 2026, qui se déroulera principalement aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Sur les 104 matches programmés, 78 auront lieu dans des villes américaines, où la chaleur estivale et les intempéries représentent déjà des défis majeurs. La réglementation américaine, très stricte en matière de sécurité face aux orages, pourrait compliquer l’organisation du tournoi, avec des risques de retards ou d’annulations pouvant perturber le calendrier et déstabiliser les diffuseurs.
Alors que la chaleur intense en été inquiète déjà les organisateurs, la menace des fortes intempéries pourrait aussi venir chambouler le déroulement du Mondial 2026, en particulier dans certaines régions où les orages et les éclairs sont fréquents, comme en Floride, où Tampa enregistre l’un des plus grands nombres d’impacts de foudre au monde chaque année.
Une réalité à prendre en compte pour l’avenir
Les conditions météorologiques extrêmes, qu’il s’agisse d’orages ou de fortes précipitations, ne sont pas nouvelles dans le football en plein air. Toutefois, leur fréquence et leur intensité croissent, obligeant les organisateurs à repenser la gestion des événements. La FIFA, tout comme les autorités locales, devra anticiper ces risques pour assurer la sécurité des joueurs, des officiels et des spectateurs, tout en maintenant le calendrier du Mondial 2026. La question demeure : comment concilier la passion du football avec ces caprices de la météo, surtout dans un contexte de changement climatique global ?









