McLaren trahi à Las Vegas par le marsouinage et la disqualification

McLaren trahi à Las Vegas par le marsouinage et la disqualification

À Las Vegas, McLaren est disqualifiée après un marsouinage inattendu; l’usure des patins et la gestion de la hauteur de caisse ont pesé dans la décision.

États-Unis

Le marsouinage McLaren Las Vegas a été l’un des éléments clefs qui a bouleversé le week-end, au moment où le plateau rêvait d’un titre qui semblait proche pour Lando Norris. Bien que Norris menait le championnat, les conditions de course et les performances de la McLaren ont rapidement mis en lumière le point fort traditionnel de l’écurie: une voiture particulièrement basse et haute en appui. Cette fois, ce choix s’est retourné contre eux dans des conditions parfois difficiles sur la piste de Las Vegas.

Après la course, deux exclusions ont été annoncées suite à des contrôles techniques: les patins des deux McLaren présentaient une usure jugée excessive. L’écurie a dû officialiser l’exclusion des deux voitures, une sanction retentissante alors que le classement semblait figé et que les points comptaient pour le titre.

Le tracé de Las Vegas, apparemment simple mais truffé d’écueils, exige une gestion géante de la hauteur et une adaptabilité des ailerons. Les longues lignes droites imposent des réglages à faible appui et une coordination précise entre vitesse de pointe, charge aérodynamique et hauteur par rapport au sol afin d’éviter un frottement trop fort du plancher.

Le marsouinage, phénomène complexe, peut intervenir lorsque l’équilibre entre appui et hauteur est mal géré. McLaren a souvent misé sur un grand appui et une hauteur faible pour privilégier l’adhérence en ligne droite; toutefois, dans ce contexte, cela a favorisé un marsouinage inattendu, même après des essais où aucun problème notable n’avait été détecté. Les explications de l’écurie évoquent notamment un manque de données lors des essais libres, entre des drapeaux rouges et des conditions humides, qui ont conduit à privilégier des configurations encore plus agressives sur la hauteur de caisse.

« Pendant la course, les deux voitures ont subi des mouvements de marsouinage inattendus et importants, qui n’avaient pas été observés lors des séances d’essais, ce qui a entraîné un contact excessif avec le sol », a déclaré Andrea Stella, le directeur de McLaren, après la disqualification. « Nous enquêtons sur les raisons de ce comportement et sur les dommages constatés après la course qui ont aggravé les mouvements du plancher. »

Pour respecter le règlement technique, l’épaisseur minimale du patin doit être de 9 millimètres. Or les mesures montrent des épaisseurs inférieures chez Norris et Piastri: Norris affichait 8,88 millimètres à l’avant droit et 8,93 millimètres à l’arrière droit; Piastri affichait 8,96 millimètres à l’avant gauche, 8,74 millimètres à l’avant droit et 8,90 millimètres à l’arrière droit. Les équipes ne disposent pas de capteurs en temps réel, mais estiment l’usure via des algorithmes qui croisent la hauteur par rapport au sol et la charge subie par la voiture.

Face à ces signaux, McLaren a demandé à ses pilotes de ralentir dans certaines portions du circuit pour limiter l’écrasement et l’usure des patins. Sur les cinq derniers tours, Norris et Piastri ont progressivement réduit leur vitesse, Norris allant jusqu’à lever le pied en amont de freinages et même sur certaines portions droites, afin de protéger le plancher. Ces ajustements, qui ont atteint des réductions de vitesse jusqu’à 40 km/h, n’ont toutefois pas suffi à éviter la disqualification.

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