Max Verstappen, quadruple champion du monde, n’a jamais mâché ses mots en Formule 1. Il effectue son retour à Singapour ce week-end, un an après que son comportement dans le même pays ait brièvement mis en péril sa carrière dans la discipline. Le pilote Red Bull avait écopé de pénalités pour avoir utilisé un langage inapproprié lors d’une conférence de presse et il n’a pas apprécié la manière dont les autorités sportives ont géré la situation.
Tout au long de la controverse, Verstappen avait soutenu que les réactions pourraient influencer son engagement à long terme dans le sport. Un an plus tard, il demeure en F1, même si certaines mesures ont été mises en œuvre pour mieux encadrer les propos tenus hors piste.
Il avait été condamné à effectuer des travaux d’intérêt général pour son langage lors du Grand Prix de Singapour après avoir décrit sa voiture de manière négative. Il a ensuite refusé d’échanger avec les journalistes lors de la conférence de presse officielle de la FIA et a élargi le dossier après la course.
Je pense que ce genre de choses influence clairement mon avenir également. On ne peut pas être soi-même sans subir ce genre d’entraves et cela finit par devenir épuisant. À ce stade de sa carrière, Verstappen ne souhaite pas passer son temps à gérer ce type de situations et cela pèse sur lui.
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a été au cœur des débats sur le ton employé par les pilotes. L’affaire avait débuté à Singapour en octobre 2024 et, le mois suivant, l’Association des Pilotes de F1 a publié une déclaration ferme sur le sujet, appelant à une distinction entre le langage destiné à insulter et les jurons plus neutres.
En mai 2025, la FIA a décidé d’assouplir ses exigences envers les pilotes. Le montant de l’amende de base pour langage inapproprié a été réduit à 5 000 €, décision soutenue par les dirigeants de la GPDA et le pilote de Mercedes, George Russell, qui avaient appelé à des actions plus concrètes.
Les stewards disposent désormais de marges pour suspendre les sanctions lorsque l’infraction est la première pour l’équipe ou le pilote, reconnaissant que le comportement sur la piste peut être jugé différemment de celui tenu hors de l’action. Des mesures plus sévères restent possibles, mais elles ne seront désormais utilisées qu’en cas d’infractions graves.
Le chef des commissaires de F1, Garry Connelly, a rappelé que les pilotes sont des modèles pour les jeunes fans et qu’ils incarnent l’image du sport dans le monde entier, tout en précisant la différence entre les propos tenus pendant une course et ceux tenus lors d’une conférence de presse.
Pour sa part, Ben Sulayem a indiqué avoir dialogué avec diverses figures et organisations du sport automobile. Les évolutions annoncées à l’appendice B visent à promouvoir le meilleur esprit sportif tout en donnant aux stewards des directives claires pour agir contre ceux qui portent atteinte à l’image du sport.








