Max Verstappen en tête : la lutte acharnée en F1 au Mexique

Max Verstappen en tête : la lutte acharnée en F1 au Mexique

Max Verstappen domine la course de F1 au Mexique face à Norris et Piastri, dans un contexte de compétition intense et de défis liés à l'altitude.

Mexique

Au Mexique, le championnat du monde de Formule 1 se joue à une altitude où l’air se fait rare et chaque détail compte. Autour de l’Autódromo Hermanos Rodríguez, l’effervescence du week-end rappelle les enjeux, mais c’est dans le paddock que se joue l’issue de la course. À environ 2 260 mètres d’altitude, Lando Norris est installé dans l’espace d’accueil de McLaren, prêt à en découdre avec cinq courses et deux sprints restants. Il est 14 points derrière Oscar Piastri au sommet du classement, tandis que Max Verstappen fait déjà valoir sa supériorité.

Verstappen a réduit l’écart de façon spectaculaire. Parti de 104 points derrière, il se retrouve à seulement 40 points de Piastri après une série de trois victoires en quatre courses. Cette progression est perçue comme impitoyable par certains observateurs, et Lewis Hamilton soulignait jeudi que le Néerlandais pourrait encore l’emporter si Norris et Piastri n’étaient pas prêts à tout donner.

Pour Norris, l’actualité est aussi morale que technique : les conséquences infligées par McLaren pour avoir touché Piastri à Singapour ont été annulées. Après que Piastri a sorti les deux pilotes de la course sprint américaine, la situation est remise à zéro. « C’est une ardoise propre », affirme Piastri, et Norris répond que cela peut être favorable à ses chances : « Mieux pour mes intérêts. »

Mais tout se joue aussi dans l’ingénierie. L’altitude rend l’air moins dense et soumet le moteur et les systèmes dépendants de l’air à une charge thermique plus élevée : freins, pneus et électronique chauffent davantage. On note aussi que le tracé mexicain présente la plus longue approche vers le premier virage de tous les circuits, environ 900 yards soit environ 820 mètres. La théorie veut qu’il soit préférable de partir deuxième et de bénéficier d’un tirage en corde, mais il faut rester réaliste : on ne peut pas viser systématiquement le deuxième dès l’ouverture.

Au-delà des calculs, la qualification prend une importance nouvelle, alors que Verstappen et Red Bull affichent des performances solides et que les McLaren ne disposent plus d’un avantage aussi net qu’au début de la saison. À Austin, Verstappen avait dominé en partant de la pole, et Norris avait été bloqué derrière la Ferrari de Charles Leclerc durant une grande partie de la course, avant de tenter le coup en fin d’épreuve.

Interrogé sur sa position, Norris affirme : « Je suis dans une bonne position, deuxième du championnat. » Il garde l’espoir de monter en tête, tout en reconnaissant ne pas avoir grand-chose à perdre et se disant à l’aise. « Je préfère parfois être premier, mais je n’ai rien à craindre : si je continue à bien piloter, les résultats suivront. » Verstappen réagit avec prudence mais affiche le sourire : « Pour moi, c’est une pression positive. Si la voiture est compétitive, c’est bien mieux de rouler dessus que dans le vide. »

Durant ce week-end, la Red Bull bénéficie d’un nouveau plancher introduit à Monza qui ajoute de l’appui et ouvre de nouvelles possibilités d’équilibrage. Verstappen rappelle aussi qu’il vise la victoire sur chaque tracé jusqu’au terme de la saison, et qu’il compte rester dans la bagarre jusqu’au dernier tour si nécessaire.

Au final, le Mexique s’annonce comme une étape déterminante dans la lutte entre Norris et Piastri pour contenir Verstappen. L’altitude et les contraintes mécaniques placent le moteur et les systèmes critiques sous pression, rendant chaque passage dans les virages décisif et potentiellement révélateur des ambitions du week-end.

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