France
Nice a remporté une belle victoire à domicile face à l’Olympique lyonnais 3-2, mais l’ambiance s’est brusquement tendue après un épisode qui a marqué les esprits. Peu après le coup d’envoi, les tribunes ont entonné des chants en mémoire des victimes de l’attentat de Nice, un rituel récurrent chez les supporters niçois depuis le drame de 2016. Le 86e minute, symbole des victimes du 14 juillet, est devenu le cadre émotionnel de la rencontre et a pesé sur le déroulement du match. Le public et les acteurs du match ont dû composer avec cette dimension sensible, qui a impacté l’atmosphère sur le terrain.
L’arbitre Jérôme Brisard a pris la décision d’arrêter le match dès l’écoute de ces chants, demandant au speaker d’intervenir pour mettre fin à ces déclamations. Sous les sifflets des supporters, le speaker a pris la parole mais les chants ont repris de plus belle, prolongeant la tension autour de la rencontre. Cette interruption a été vécue comme un acte fort par les supporters niçois et a suscité des réactions contrastées autour du banc et dans le public.
À l’issue du match, le club niçois a publié un communiqué dénonçant un manque de respect envers les victimes, leurs familles et toute la ville. « C’est inacceptable », a-t-il été écrit, rappelant que l’histoire sportive ne peut occulter la charge émotionnelle et symbolique des attentats. Le texte précise que les supporters et les organes du club ont été pris à partie par ce chant, et qu’une réaction officielle était nécessaire.
Le président du Gym et le délégué du match se sont ensuite entretenus avec Brisard et ont rappelé que l’arbitre a présenté ses excuses après les faits. Antony Gautier, directeur de l’arbitrage, a indiqué que Brisard n’aurait pas interrompu le match s’il avait eu connaissance du contexte, et que l’arbitre avait agi sur les instructions données sans mesurer toute la portée du contexte. Le club a annoncé qu’il informerait les autorités compétentes afin que de tels épisodes ne se reproduisent pas.
Sur le plan sportif, Nice a réagi et a battu Lyon 3-2, grâce à Melvin Bard à la 5e minute, puis Sofiane Diop et Hicham Boudaoui à la 55e pour sceller le succès. Cette victoire permet au club de se hisser provisoirement dans le milieu de tableau et de mettre fin à une période délicate, tout en confirmant que le contexte extra-sportif pèse sur l’accueil des matchs à domicile.
