Mary Fowler, star des Matildas, a récemment fait une déclaration surprenante lors d’un podcast, révélant qu’elle ne considère plus le football comme sa passion. À 22 ans, et actuellement éloignée des terrains en raison d’une rupture du ligament croisé du genou, Fowler a partagé ses pensées avec sincérité, ce qui a choqué de nombreux fans australiens. Son honnêteté soulève des questions sur sa relation avec le sport et son avenir international.
Une relation complexe avec le football
Dans un entretien poignant, Mary Fowler a expliqué qu’elle ne ressent plus la même passion pour le football qu’auparavant. Malgré son amour pour certains aspects du jeu, elle affirme que le sport ne définit plus son identité. Elle a déclaré : « Je joue au football parce que j’aime certains aspects, comme voyager ou être avec mes coéquipiers, mais ce n’est plus ma passion. »
Elle précise également qu’elle voit le football comme un emploi, une tâche à accomplir, plutôt qu’une vocation qui la consume. Lorsqu’elle quitte le terrain ou le club, elle se déconnecte complètement du sport, ne laissant pas la pression ou la performance influencer sa vie personnelle.
Une carrière précoce marquée par la pression
Mary Fowler a fait ses débuts avec les Matildas à seulement 15 ans, avant même de jouer en A-League Women. Son ascension rapide l’a placée sous les projecteurs, ce qui a changé sa relation avec le football. Elle se souvient d’avoir des tatouages avec des messages de motivation, comme « Je vais gagner », dès ses jeunes années. Cependant, cette pression a fini par peser sur elle.
Lors de son passage en France, notamment à Montpellier, elle a commencé à perdre goût au jeu. « Je n’aimais pas vraiment être là-bas… J’ai commencé à envisager d’autres choses qui pourraient m’apporter du plaisir en dehors du terrain », a-t-elle confié. La routine d’analyse constante de ses performances a également contribué à la fatigue mentale, la poussant à adopter une attitude plus détachée et calme sur le terrain.
Une blessure qui change la donne
En novembre, Mary Fowler a subi une rupture du ligament croisé du genou lors d’un match pour Manchester City. Cette blessure grave l’éloignera des terrains pendant plusieurs mois, notamment des rencontres importantes avec l’équipe nationale, comme la Coupe d’Asie. Elle a exprimé sa vision positive de cette période difficile, déclarant qu’elle a trouvé « quelques aspects positifs » à être mise à l’écart.
Elle a expliqué que cette pause lui permet de mieux gérer ses erreurs et la pression, en adoptant une attitude plus détachée. « Si je fais une erreur, je ris ou je l’oublie rapidement », a-t-elle ajouté. Son état mental s’est amélioré, et elle se sent désormais plus en paix avec elle-même, loin de l’obsession qui l’habitait auparavant.
Une nouvelle approche de sa carrière et de sa vie
Fowler a également évoqué son rapport à l’image et aux réseaux sociaux, admettant qu’elle ne se sentait pas toujours authentique. Elle a expliqué qu’elle ne publie plus beaucoup sur le football, préférant rester fidèle à elle-même plutôt que de satisfaire les attentes des sponsors ou des fans. « Je veux qu’ils m’apprécient pour la personne que je suis », a-t-elle affirmé.
En dehors du sport, elle bénéficie du soutien de son partenaire, Nathan Cleary, star du rugby. Leur relation à distance, débutée en août 2023, leur a permis de développer une communication sincère et profonde, ce qui leur convient parfaitement.
Un avenir incertain mais serein
Concernant son avenir dans le football, Mary Fowler reste prudente. Elle affirme qu’elle reviendra sur le terrain quand elle sera prête, avec un esprit plus clair. La blessure et la remise en forme ne sont plus seulement des obstacles physiques, mais aussi des opportunités pour repenser sa relation avec le sport et sa vie en général.
Malgré la gravité de sa blessure, elle a reconnu y avoir trouvé « quelques points positifs » et se concentre désormais sur sa rééducation en Angleterre. Son regard sur le football a changé : elle le voit désormais comme un travail, pas comme une passion qui la consume.









