Marie Barsacq : Taxer les paris sportifs pour financer le sport
Marie Barsacq, la nouvelle ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, a récemment affirmé lors d’un entretien accordé au *Parisien* son intention de promouvoir une utilisation accrue des revenus générés par la taxation des paris sportifs pour le financement des activités sportives en France.
Une nécessité pour soutenir le sport en France
La ministre a souligné que cette approche permettrait de donner aux structures sportives les moyens nécessaires pour accueillir de nouveaux licenciés et ainsi faire de la France une véritable nation sportive. Marie Barsacq a déclaré : *« Je vais porter le sujet »*, indiquant son engagement à aborder cette problématique de manière sérieuse et proactive.
Un contexte budgétaire préoccupant
Pourtant, l’avenir des crédits publics affectés au sport reste flou. Son prédécesseur, Gil Avérous, avait proposé un budget qui se traduisait par une diminution nette de plus de 180 millions d’euros des financements publics pour le sport, en plus d’une baisse de 66 millions d’euros dans les taxes dédiées à l’Agence nationale du sport (ANS).
Réactions des parlementaires
Les discussions passées autour des paris sportifs ont mis en avant leur potentiel de financement pour le sport. Alors que certains députés et sénateurs militaient pour un relèvement de l’enveloppe budgétaire tirée des taxes sur les paris sportifs, le gouvernement de Michel Barnier avait voté contre cette augmentation, ce qui a entraîné un blocage du dossier.
Malgré cela, l’Assemblée nationale a réussi à augmenter cette enveloppe à 146 millions d’euros, et le Sénat a poussé pour une somme totale de 213,8 millions d’euros. Cependant, ces ajustements n’ont pas abouti à des changements concrets dans le budget.
Des projets ambitieux pour le futur
Marie Barsacq aspire à relancer le plan d’équipements sportifs nommé *Génération 2024*, qui vise à soutenir la création de 5 000 infrastructures sportives d’ici 2026. Elle insiste sur le fait que des ressources additionnelles permettraient également de financer des éducateurs sportifs dans les clubs. Cela est d’une grande importance, surtout avec la perspective des Jeux d’hiver de 2030, pour lesquels elle souhaite octroyer des fonds afin que les athlètes se préparent dans les meilleures conditions.
Un avenir incertain
Néanmoins, le contexte demeure difficile. En décembre 2024, une note du Conseil des prélèvements obligatoires a remis en question la légitimité d’affecter les taxes des paris à l’ANS, suggérant plutôt d’inclure cette aide dans le budget général de l’État, déjà en crise. Ce rapport souligne ainsi l’importance de revisiter les allègements fiscaux afin de financer des projets sportifs pour l’avenir.
Préparatifs pour les Jeux de 2030
Marie Barsacq se concentre ainsi sur la préparation des prochains Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030. Elle a déjà commencé à consulter différents acteurs, y compris des responsables régionaux, pour établir un plan d’action adapté afin de soutenir cet événement majeur. La problématique du financement reste cependant centrale alors que des équipes de gouvernance doivent encore être mises en place pour formaliser les engagements de l’État.