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Les récentes performances financières de Manchester United suscitent de vives inquiétudes parmi les supporters et les analystes. En dépit de l’investissement de Sir Jim Ratcliffe et de l’acquisition d’une part de 27,7 % du club, l’avenir financier de l’équipe s’avère toujours précaire, alors que les résultats de leur seconde période financière de la saison 2024 révèlent des pertes préoccupantes.
Un passage au travers des chiffres
Le 20 février 2024, presque deux mois après l’annonce initiale et quinze jours après que la famille Glazer a confirmé sa volonté de vendre partiellement ou complètement le club, Sir Jim Ratcliffe a finalisé son acquisition. Les résultats financiers présentés par Manchester United forment un tableau mitigé : alors que les projections de revenus restent stables, la perte de revenus de diffusion, conséquence directe de l’absence en Ligue des champions, est alarmante. Le club a annoncé une forte dette et des paiements d’intérêts impactants sur le bilan, trahissant une situation de perte continue malgré les mesures de réduction des coûts annoncées.
Les indicateurs financiers préoccupants
Manchester United, en tant qu’entité cotée en bourse, permet un suivi régulier de sa santé financière. Les résultats du deuxième trimestre (Q2), couvrant la période du 1er juillet au 31 décembre 2024, étaient simultanément attendus et surprenants. Alors que des projections de chiffre d’affaires ont été maintenues, les pertes de diffusion en raison de l’absence de football européen ont pesé lourdement sur les finances du club.
La dette reste colossale, avec des paiements d’intérêts aggravant la situation financière. Le club, tout en se vantant d’un EBITDA ajusté, peine à masquer ses difficultés financières réelles, rendant la situation encore plus préoccupante. Des licenciements au sein du personnel et des préoccupations liées aux règles de profitabilité et de durabilité (PSR) soulignent l’inquiétude ambiante.
Les défis du PSR et des dépenses excessives
Manchester United se retrouve face à la nécessité de respecter les règles de PSR qui limitent les pertes sur trois ans à 60 millions d’euros. Les dépenses excessives, même sans qualification pour la Ligue des champions depuis plusieurs années, rendent la conformité à ces règles difficile, faisant planer une menace de sanctions financières. Avec des pertes accumulées de 312,9 millions d’euros au cours des trois dernières saisons, la marge de manœuvre devient de plus en plus étroite.
Les performances sportives et leur impact financier
Sportivement, l’équipe de Manchester a eu du mal à faire face à ses attentes, se retrouvant souvent en dehors des positions de qualification. Les revenus des matches à domicile ont montré une légère augmentation, cependant, la stabilité du club repose fortement sur sa capacité à récupérer des performances compétitives. Le pacte commercial avec Snapdragon sans pénalité en cas d’absence de qualification souligne la diversité du modèle économique. Malgré cela, le club reste enchâssé dans des pratiques de dépenses qui ne semblent pas s’aligner avec ses performances sportives actuelles.
Un avenir incertain malgré de nouveaux investissements
Le contexte financier de Manchester United semble toujours plus délicat avec des opérations financières d’acquisition qui n’ont pas apporté les bénéfices escomptés. En 2024, le club a engagé encore 219 millions d’euros sur de nouveaux joueurs, mais malgré cette dépense considérable, les résultats ne sont pas à la hauteur. Les coupes d’effectifs de Ratcliffe, accompagnées de la répercussion de décisions passées sur la structure de rémunération, continuent de créer une instabilité qui menace d’aggraver le tableau financier.
La décision de construire un nouveau stade, estimé à 2 milliards d’euros, soulève également des questions quant au financement de ce projet. Les failles dans la gestion des transferts et les dépendances financières continuent de peser lourd sur l’avenir de Manchester United.
Alors que Manchester United cherche à redresser ses finances, il est évident que des décisions difficiles devront être prises. La capacité du club à rétablir une rentabilité durable dépendra de l’amélioration des performances sur le terrain et d’une restructuration rigoureuse des dépenses. Les années de dépenses inconsidérées pèsent toujours sur l’avenir du club, qui doit naviguer ces tempêtes financières pour retrouver son statut d’élite dans le football.
source:https://www.nytimes.com/athletic/6121790/2025/03/18/bookkeeper-manchester-united-finances/
