
Manchester United : Jim Ratcliffe alerte sur la dette du club
Jim Ratcliffe révèle que Manchester United était proche de la faillite.
Les récentes déclarations de Sir Jim Ratcliffe concernant la situation financière de Manchester United révèlent des inquiétudes majeures pour l’avenir du club. Alors même que United, l’un des noms les plus emblématiques du football, génère des revenus annuels de plus de 770 millions d’euros, Ratcliffe a souligné que le club était à quelques mois de la faillite, mettant en évidence l’inefficacité des règles financières actuelles du football.
Un système à revoir
Le fait qu’un club aussi prestigieux puisse se retrouver dans une telle situation pose des questions sérieuses sur la pertinence des réglementations en matière de fair-play financier de l’UEFA et des règles de profitabilité et de durabilité de la Premier League. Il est urgent de réviser ces normes, qui semblent favoriser une élite établie au détriment de nouveaux entrants désireux d’investir dans le football.
Un débat autour de la dette
La dette est au cœur des préoccupations. Les supporters de Manchester United, qui ont assisté à la lente dégradation de leur club après le départ de Sir Alex Ferguson il y a près de douze ans, en savent quelque chose. Michel Platini, ancien président de l’UEFA, avait proposé des réglementations financières dans le but de lutter contre l’endettement. Cependant, cette initiative a perdu son impact, laissant place à un système qui profite principalement aux clubs déjà riches.
Le rôle de David Gill et les Glazers
Ironiquement, l’un des promoteurs du fair-play financier, David Gill, ancien directeur de Manchester United, a vu le club tomber sous le poids de la dette générée par la famille Glazer. Alors qu’il prêchait contre les dangers de l’endettement en 2004, il a par la suite collaboré avec ceux qui ont conduit le club à une situation financière désastreuse.
Les réactions de Jim Ratcliffe
Depuis son alliance avec la famille Glazer, Ratcliffe a ressenti une pression croissante des supporters. Il a pris la parole plus souvent ces douze derniers mois que les membres de la famille Glazer ne l’ont fait en près de deux décennies. Bien qu’il reconnaisse l’ampleur de la dette, il a souvent éludé la question de la responsabilité des Glazers dans cette crise.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi le club était dans cette situation, il a évoqué les 730 millions d’euros de dettes accumulées, précisant qu’il fallait 35 millions d’euros par an juste pour faire face à ces obligations. De plus, plus de 300 millions d’euros sont nécessaires pour solder les transferts précédents.
L’impact sur le club et les supporters
Ratcliffe, qui a construit sa fortune de 20 milliards d’euros, a tenté de se distancier des erreurs de gestion. Il a déclaré : « Ce n’est pas mon argent, c’est l’argent des fans. » Cependant, ce message contraste avec celui des Glazers, qui ont utilisé le club comme un guichet automatique personnel pendant les vingt dernières années.
Les réductions de personnel et la fin des avantages comme les déjeuners gratuits pour le personnel montrent que la situation économique du club est préoccupante. Alors que Ratcliffe reconnaît la gravité de la situation, beaucoup se demandent si les réformes nécessaires seront mises en place pour assurer un avenir solide pour Manchester United et son héritage.