Manchester City dispose d’une académie des plus productives dans le monde du football, mais alors que l’équipe dirigée par Pep Guardiola traverse une période difficile marquée par de nombreuses défaites, c’est leur « équipe perdue » composée de joueurs comme Cole Palmer, Michael Olise et Morgan Rogers qui accentue la morosité au sein du club. Alors que les dirigeants s’apprêtent à effectuer des recrutements coûteux sur le marché des transferts en janvier, la réalité s’impose : les solutions se trouvaient déjà chez eux, mais ils ont choisi de laisser ces talents s’épanouir ailleurs.
Une saison difficile pour Manchester City
Après avoir remporté un quatrième titre consécutif la saison dernière, Manchester City a maintenant perdu neuf de ses douze derniers matches toutes compétitions confondues. Actuellement classés septièmes de la Premier League, ils se trouvent à 12 points des leaders, Liverpool, qui ont joué un match de moins. Le mois prochain, ils vont affronter le Paris Saint-Germain en Ligue des Champions, une rencontre cruciale où l’élimination est une réelle possibilité.
Le défi de Guardiola
Pep Guardiola, en proie à la pire série de sa carrière, fait face à une équipe dont plusieurs joueurs commencent à montrer des signes de fatigue. Ilkay Gündogan (34 ans), Kevin De Bruyne (33), Kyle Walker (34), Bernardo Silva (30) et John Stones (30) peinent à maintenir leur niveau, tandis que d’autres sont à la recherche de leur forme.
La défaite contre Aston Villa, où Morgan Rogers a marqué le deuxième but, est un rappel douloureux des jeunes talents perdus par le club au fil des années. Malgré l’excellence de leur académie, cette dernière semble aujourd’hui fonctionner contre eux, là où elle aurait dû poser les bases d’une nouvelle période de succès incroyable.
Les talents perdus
Parmi les jeunes joueurs qui ont émergé de l’académie de Manchester City, on retrouve Cole Palmer, désormais attaquant à Chelsea, qui a été vendu pour 46 millions d’euros en août 2023. Guardiola a reconnu qu’il ne pouvait pas satisfaire les désirs de Palmer concernant un temps de jeu régulier, alors que d’autres joueurs comme Jack Grealish et Phil Foden bloquaient son chemin vers l’équipe première.
Rogers, quant à lui, a quitté City pour Middlesbrough après des prêts à West Brom et Lincoln, avant de rejoindre Aston Villa dans un transfert pouvant atteindre 15 millions d’euros. Aujourd’hui, il est un titulaire régulier et a même été appelé en équipe nationale. Guardiola a défendu sa décision de le laisser partir, arguant que la concurrence au sein de l’équipe empêchait les jeunes talents d’avoir des opportunités.
Un modèle à revoir
La réussite de l’académie de City a été indéniable, mais le club semble avoir pris un tournant. En dix ans, les investissements au sein de l’académie ont permis de générer 414 millions d’euros en frais de transfert, ce qui représente presque la moitié de leurs revenus globaux. Cependant, cette stratégie de vente pourrait se transformer en faux bon plan, car en cas de succès, une plus grande patience avec les jeunes aurait pu donner un tout autre résultat.
Les exemples de Manchester United et Liverpool montrent qu’une approche à long terme dans le développement des jeunes joueurs peut porter ses fruits. Qui sait si une plus grande confiance accordée à Palmer, Rogers, et d’autres, n’aurait pas permis de sécuriser l’avenir de City sans cette quête désespérée de nouveaux talents sur le marché ?









