Manchester City et la Premier League : Verdict de l’arbitrage
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Un verdict a enfin été rendu dans l’affaire d’arbitrage entre Manchester City et la Premier League. En juin, Manchester City a décidé d’attaquer les règles de transactions avec des parties associées (APT) de la Premier League en arbitrage indépendant, les considérant comme injustes. Cette décision est distincte des 115 charges qui pèsent sur le club, mais elle pourrait avoir des conséquences significatives sur la question principale en jeu.
Contexte et motivations
Manchester City a voulu contester les règles existantes, arguant qu’elles restreignaient injustement leur capacité à conclure des contrats de sponsoring lucratifs. Les règles APT limitent les relations avec les entreprises partenaires ayant une propriété partagée, imposant ainsi des restrictions sur le marché.
Les règles ont été renforcées après que Newcastle United ait été acquis par le fonds souverain d’Arabie Saoudite. Pour City, ces nouvelles réglementations sont perçues comme anticoncurrentielles.
Détails de l’arbitrage
L’audience d’arbitrage de deux semaines en juin a vu le club représenté par une équipe juridique de haut niveau, menée par Lord Pannick KC. Les juges, Sir Nigel Teare, Christopher Vajda KC et Lord Dyson, ont eu à examiner de nombreuses preuves fournies par d’autres clubs de la Premier League tels qu’Arsenal, Manchester United, et Liverpool, qui soutenaient la position de la Premier League.
Le verdict
Le jugement, rendu public le 25 septembre, a été analysé par les deux parties. Manchester City a affirmé plusieurs victoires, tandis que la Premier League a insisté sur le fait que la nécessité d’un système APT a été confirmée dans sa globalité.
Les décisions clés comprennent :
- La reconnaissance du besoin des lois APT, bien que City ait réussi à soulever des problèmes procéduraux sur certains accords, notamment ceux avec Etihad et le First Abu Dhabi Bank.
- Un jugement significatif selon lequel les prêts d’actionnaires sans intérêt doivent être soumis aux règles APT, ce qui pourrait réajuster la compétition entre clubs.
Points de victoire pour City
Le panel a identifié trois aspects où les règles de la Premier League ont été jugées illégales ou mal appliquées :
- Benchmarking : City a obtenu que les données utilisées pour les tests de valeur de marché équitable soient partagées préalablement, une décision qui a été jugée comme une injustice procédurale.
- Retards dans la prise de décision : La Premier League a été accusée d’avoir dépassé les délais sur certaines demandes APT, bien que cela n’ait pas conduit à des pertes prouvées pour City.
- Prêts d’actionnaires : L’inclusion des prêts d’actionnaires dans les lois APT pourrait avoir des conséquences compétitives majeures pour d’autres clubs.
Réactions des deux parties
Les autorités de la Premier League ont affirmé que la décision n’affectait pas l’intégrité des règles financières. Elles notent que City n’a pas prouvé être victime de biais, ce qui aurait renforcé leur position pour toute réclamation de dommages.
L’arbitrage ne change pas fondamentalement les 115 charges en cours contre City, qui continueront d’être examinées selon leurs propres mérites au cours des prochaines semaines.
Quelles perspectives ?
Le verdict pourrait conduire à un changement de règle significatif au sein de la Premier League avec l’intégration des prêts d’actionnaires dans les lois APT, ce qui pourrait affecter les stratégies de dépenses de plusieurs clubs, notamment Everton, Arsenal, Brighton et Chelsea.
Cette décision ne préfigure pas une dérégulation des contrats de sponsoring, ce qui laisse penser que les clubs devront continuer à naviguer avec prudence dans le cadre financier de la Premier League.
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