Lyon évite la relégation en Ligue 2 : la victoire de l'OL face à la DNCG

Lyon évite la relégation en Ligue 2 : la victoire de l’OL face à la DNCG

Lyon évite la relégation en Ligue 2 après avoir convaincu la DNCG, assurant sa place en Ligue 1 pour la saison prochaine. Actualités football France.

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Lyon évite la relégation en Ligue 2 : la victoire de l’OL face à la DNCG

Le scénario d’une relégation en Ligue 2 pour l’Olympique lyonnais semblait de plus en plus plausible après la décision de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) en juin dernier. Pourtant, contre toute attente, le club rhodanien a réussi à convaincre l’instance de revenir sur sa sanction lors d’une audition cruciale ce mercredi 9 juillet, lui permettant ainsi de rester en Ligue 1 pour la saison à venir. Cette victoire administrative marque une étape importante dans la stabilisation financière et sportive de l’OL, qui a dû déployer des efforts considérables pour rassurer ses autorités de tutelle.

Les efforts financiers et sportifs pour répondre aux exigences de la DNCG

Face à la menace de rétrogradation, l’Olympique lyonnais a mis en œuvre un ensemble de mesures pour satisfaire aux critères financiers stricts de la DNCG. La masse salariale, qui dépassait 130 millions d’euros, a été réduite à moins de 100 millions, en grande partie grâce à la vente de plusieurs joueurs clés. Parmi eux, Maxence Caqueret et Rayan Cherki, cédé pour 42,5 millions d’euros à Manchester City, ont permis de dégager des fonds importants. Par ailleurs, la vente d’autres éléments du groupe Eagle Football, propriétaire du club depuis 2022, a également contribué à équilibrer les comptes, sans oublier un apport financier supplémentaire de 80 millions d’euros de la part des actionnaires.

En parallèle, le club a procédé à des départs en fin de contrat, notamment Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico et Anthony Lopes, dans le but de réduire ses charges. La gestion de la masse salariale a été une priorité pour assurer la conformité avec les exigences de la DNCG, qui a également demandé des garanties financières solides pour l’avenir.

Changements à la tête du club et renouveau stratégique

Pour renforcer sa crédibilité, Lyon a également opéré des modifications dans son organigramme. John Textor, figure emblématique mais contestée de la holding Eagle Football, a décidé de se retirer temporairement afin de mieux apaiser la commission d’appel. Son départ a permis à Michele Kang, une milliardaire spécialisée dans la tech et la santé, de prendre en main la gestion du club masculin, épaulée par le nouveau directeur général, Michael Gerlinger. Ces changements traduisent une volonté claire de stabiliser la gouvernance et de rassurer la DNCG sur la solidité financière du projet lyonnais.

Un enjeu crucial pour la saison à venir

Selon le quotidien L’Équipe, le club devait injecter environ 200 millions d’euros pour assurer sa pérennité financière et satisfaire la DNCG. La première tranche, de 100 millions d’euros, a été apportée immédiatement, avec une garantie de 100 autres millions pour le reste de la saison. Ces garanties ont été validées lors de l’audition, permettant à Lyon de se maintenir en Ligue 1.

Cependant, un coup dur aurait pu compromettre ces efforts : la perte du contrat de naming avec Groupama, qui n’a pas été renouvelé en raison d’un retard de validation de John Textor. Le stade de Lyon, connu sous le nom de Groupama Stadium, devrait redevenir le « Parc OL » à la fin du mois, privant le club de près de 7 millions d’euros de recettes annuelles. La dette liée au stade, qui court jusqu’en 2044, continue de peser sur la gestion financière du club, malgré les reports liés à la pandémie et à la crise des droits télévisés.

Les réactions après la décision de la DNCG

Le club a rapidement réagi à cette décision favorable en exprimant sa satisfaction. Sur son site internet, l’Olympique lyonnais a salué la reconnaissance de la nouvelle direction par la DNCG, soulignant que cette étape constitue une première avancée pour restaurer la confiance dans la gestion du club. Jean-Michel Aulas, ancien président emblématique, a également réagi sur X (ex-Twitter), en soulignant que « le plus difficile reste à faire » et en insistant sur la nécessité de poursuivre la reconstruction avec tous les partenaires locaux et supporters.

Rester en Ligue 1 offre à Lyon la possibilité de participer à des compétitions européennes, notamment la Ligue Europa, sous réserve de la résolution des questions liées à la multipropriété de la holding Eagle Football, également propriétaire de Crystal Palace. Néanmoins, le club devra faire face à une gestion rigoureuse de sa masse salariale et de ses indemnités de transfert, dans un contexte marqué par des restrictions financières strictes.

Une situation financière surdimensionnée pour la Ligue 2

Avec un budget de fonctionnement estimé à 250 millions d’euros, Lyon apparaissait clairement comme un club surdimensionné pour la Ligue 2. La menace d’une liquidation judiciaire semblait peu probable, étant donné la présence de plusieurs milliardaires américains au sein du conseil d’administration, qui ont déjà investi des dizaines de millions d’euros dans le club. La perspective d’une relégation aurait été synonyme de pertes financières importantes, notamment la fin du contrat de naming avec Groupama, qui représentait près de 7 millions d’euros par an.

Un impact positif sur le vestiaire et la préparation estivale

La décision de la DNCG a également rassuré le vestiaire lyonnais, qui a repris l’entraînement le 7 juillet, dans un contexte moins incertain. La relégation en Ligue 2 aurait pu entraîner des départs ou des désillusions, mais le maintien en Ligue 1 permet à l’effectif de se concentrer sur la préparation de la saison, qui débutera le 15 août. La stabilité financière et sportive retrouvée devrait également favoriser le recrutement et la cohésion du groupe.

Les enjeux liés aux opérations de Textor

Enfin, la DNCG a scruté de près les opérations financières du groupe Eagle, notamment la vente de ses parts dans le club anglais Crystal Palace pour près de 200 millions d’euros. John Textor, qui souhaitait investir dans le club de Sheffield Wednesday avec une partie de ce produit, n’aurait versé que 40 millions d’euros à l’OL, alors que la DNCG attendait un minimum de 80 millions. Par ailleurs, la gestion des droits économiques de certains joueurs transférés cet hiver, comme Igor Jesus, Thiago Almada ou Luiz Henrique, a également été examinée, sans que cela ne remette en cause la décision finale.

Ce maintien en Ligue 1 constitue une étape majeure pour l’Olympique lyonnais, qui pourra désormais se concentrer sur ses ambitions sportives tout en consolidant sa gestion financière. La route vers la reconstruction semble encore longue, mais cette victoire administrative marque un tournant décisif dans l’histoire récente du club.

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