L’UNFP dénonce les nouvelles règles de transfert de la FIFA
Les nouvelles règles en matière de transferts de joueurs, annoncées lundi 23 décembre, à quelques jours de l’ouverture du mercato d’hiver, par la Fédération internationale de football (FIFA), suscitent des réactions vives. Dans un communiqué diffusé mardi, le syndicat français des joueurs professionnels, l’UNFP, a vivement critiqué une réglementation qu’il considère comme un *« système »* *« fondamentalement illégal »*.
Un cadre temporaire controversé
Le *« cadre temporaire »* adopté par la FIFA fait suite à une décision récente de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). En octobre, cette dernière avait été saisie par la justice belge concernant le cas de Lassana Diarra, un international français. Ce dernier avait contesté, il y a dix ans, les conditions de son départ du Lokomotiv Moscou.
En raison d’une réduction drastique de son salaire, Diarra avait quitté le club russe. Cependant, ce dernier avait jugé la rupture abusive et avait réclamé 20 millions d’euros, montant qui a finalement été réduit à 10,5 millions d’euros. Cette situation a dissuadé l’équipe belge de Charleroi de le recruter, par crainte d’avoir à assumer une partie des pénalités, conformément au règlement de la FIFA.
Des règles contraires à l’arrêt de la Cour
La Cour de justice a déclaré que le règlement de la FIFA était *« de nature à entraver la liberté de circulation des footballeurs professionnels »*. Elle a souligné que cela faisait peser sur les joueurs et sur les clubs des risques juridiques importants, ainsi que des conséquences financières imprévisibles et élevées.
Bien que l’UNFP reconnaisse que les nouvelles dispositions de la FIFA incorporent certaines exigences de la CJUE, telles que la délivrance automatique du certificat international de transfert, permettant aux joueurs de changer d’équipe, elle estime que ces règles restent *« contraires à l’arrêt »* de la CJUE sur de nombreux points.
Un appel au dialogue social
Concernant l’Union européenne, l’UNFP a affirmé qu’après l’arrêt Diarra, il est clair que la régulation du marché du travail doit résulter d’une négociation collective entre les partenaires sociaux européens. Le syndicat appelle donc la FIFA à engager un *« dialogue social »* avec toutes les instances du Vieux Continent afin d’assurer une meilleure protection des joueurs professionnels.