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Luis Rubiales : Le procès secoue le football espagnol
Le procès de Luis Rubiales, ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF), continue de faire scandale. Le coach de l’équipe masculine, Luis de la Fuente, a témoigné lors du deuxième jour de ce procès, qui l’accuse d’agression sexuelle et de coercition à l’égard de Jenni Hermoso.
Témoignage de Luis de la Fuente
Rubiales est sous le feu des projecteurs depuis qu’il a embrassé Hermoso alors que l’équipe féminine recevait ses médailles après la finale de la Coupe du monde féminine 2023 contre l’Angleterre. Lors de son témoignage, Hermoso a déclaré ne pas avoir consenti à ce geste, affirmant que Rubiales et d’autres membres de la RFEF l’avaient pressée de faire une déclaration publique pour protéger la réputation de Rubiales. Ce dernier nie toutes les accusations.
Accusations de coercition
Le procès, qui s’est tenu à la cour Audiencia Nacional à Madrid, a mis l’accent sur les allégations de coercition. Les procureurs soutiennent que Rubiales, 47 ans, et trois autres employés de la RFEF — l’ancien entraîneur des femmes Jorge Vilda, l’ancien attaquant de Newcastle Albert Luque, et l’ancien directeur marketing Ruben Rivera — auraient contraint Hermoso à soutenir publiquement la version de Rubiales des événements. Tous d’eux ont nié toute faute.
Les témoignages des témoins
Le premier jour du procès, l’attachée de presse féminine, Patricia Perez, a affirmé que de la Fuente était présent lors d’une réunion dans le bureau de Rubiales le 22 août, deux jours après la finale. Elle a signalé avoir ressenti un sentiment d’« emprisonnement » lors de cette réunion, où Rubiales lui aurait suggéré quelles informations fournir dans une enquête interne.
De la Fuente a confirmé qu’il avait une réunion avec Rubiales ce jour-là, mais a précisé ne pas avoir eu de contact direct avec Perez. Le juge a dû lui rappeler de se concentrer sur les questions et d’éviter de commenter les déclarations d’autres témoins.
Menaces de mort et pressions
Hermoso a déclaré avoir reçu des menaces de mort après le baiser de Rubiales lors de la finale. Elle a ressenti un isolement énorme et a affirmé avoir été poussée à déclarer qu’elle n’avait aucun problème avec le baiser. Hermoso a également évoqué un sentiment de solitude et d’angoisse, n’ayant reçu aucun soutien de la fédération.
Contexte du procès
Le témoignage de l’ancien directeur de l’intégrité de la RFEF, Manuel Garcia Cabo, et d’autres témoins a également été entendu, soulignant la pression médiatique et les dynamiques au sein de la fédération. Les déclarations de Garcia Cuervo sur les intentions de Hermoso ont été remises en cause par le juge, qui lui a demandé de s’en tenir aux faits.
Le procès se poursuit, et avec lui les révélations et les tensions au sein du football espagnol, créant un climat de voix discordantes et de pressions sur les protagonistes impliqués.