L'UEFA déploie une banderole pour sensibiliser au sort des enfants en zone de conflit

L’UEFA déploie une banderole pour sensibiliser au sort des enfants en zone de conflit

Avant la Supercoupe, l'UEFA a déployé une banderole pour alerter sur le sort des enfants en zones de guerre, avec la participation de réfugiés.

France

L’UEFA déploie une banderole pour sensibiliser au sort des enfants en zone de conflit

Avant la rencontre de la Supercoupe d’Europe entre le Paris Saint-Germain et Tottenham, l’UEFA a choisi d’afficher un message fort sur le terrain pour attirer l’attention sur le sort des enfants et des civils pris dans les conflits. Sur la pelouse, neuf enfants réfugiés venus notamment d’Afghanistan, d’Irak, du Nigeria, d’Ukraine et de Palestine ont participé à l’action en déployant une banderole devant les 22 joueurs.

Arrêtez de tuer des enfants. Arrêtez de tuer des civils.
“Arrêtez de tuer les enfants. Arrêtez de tuer les civils.”

Le message, lisible sur la banderole, était limpide: « Arrêtez de tuer les enfants, arrêtez de tuer les civils ». Sur les réseaux sociaux, l’UEFA a réaffirmé son positionnement: « Depuis la Supercoupe à Udine, le message est clair et net. Une bannière. Un appel. »

Banderole déployée avant la Supercoupe de l'UEFA avec le message en anglais : 'Arrêtez de tuer les enfants. Arrêtez de tuer les civils.'

Les neuf enfants réfugiés originaires d’Afghanistan, d’Irak, du Nigeria, d’Ukraine et de Palestine ont été les porte-parole de cette initiative en déployant la bannière sur le terrain. Lors de la remise des médailles, deux jeunes réfugiés palestiniens ont été invités à les remettre, aux côtés du président de l’UEFA, Aleksander Čeferin. D’après l’instance européenne, il s’agissait de Tana, âgée de 12 ans et transférée à Milan pour recevoir des soins inaccessibles à Gaza, et de Mohamed, 9 ans, blessé par un raid aérien.

Cette action avait été orchestrée par la Fondation UEFA, afin de mettre en lumière les conséquences des conflits sur les civils les plus vulnérables, notamment les enfants réfugiés qui vivent dans des zones touchées par les guerres et les bombardements.

Contexte et réactions autour de l’initiative

Il s’agit d’un changement de tonalité accordé par l’UEFA, dans un cadre où les clubs ne sont pas autorisés à afficher des messages politiques. Le PSG avait récemment été sanctionné pour une banderole « Stop au génocide à Gaza » déployée lors de la finale de la Ligue des champions, entraînant une amende pour « diffusion d’un message impropre à une manifestation sportive et atteinte à la réputation de l’UEFA ». Cette nouvelle démarche de l’instance européenne s’inscrit toutefois dans un contexte humanitaire spécifique et largement relayé sur les réseaux sociaux.

Le contexte politique qui entourait l’initiative est aussi à prendre en compte. Le 6 août, Suleiman al-Obeid, footballeur palestinien surnommé le « Pelé palestinien », est mort dans les bombardements à Gaza. L’UEFA avait rendu hommage à cette figure du football, mais cette démarche a été jugée insuffisante par certains, notamment Mohamed Salah, qui a interpellé l’instance sur X et demandé des éclaircissements sur les circonstances de son décès.

Si l’initiative a été largement saluée en ligne, elle a aussi suscité des débats sur les actions possibles de l’UEFA. Certains soutiennent qu’il serait pertinent de suspendre Israël et ses clubs de la confédération, à l’image des mesures prises contre la Russie au début de l’offensive en Ukraine en 2022.

Sur le plan international, la situation en Gaza est complexe et continue d’alimenter les discussions sur les droits humains et la responsabilité des acteurs sportifs face aux conflits armés. L’offensive israélienne à Gaza, menée en représailles à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, a fait de nombreuses victimes civiles. Selon le ministère de la Santé du Hamas, le nombre de morts atteint plus de 61 000, chiffre que l’ONU juge fiable et qui rappelle que les civils restent les principales victimes des combats.

Dans ce contexte, l’initiative de l’UEFA apparaît comme une démarche symbolique destinée à sensibiliser le public au sort des enfants réfugiés et des civils pris dans les conflits, tout en alimentant un débat plus large sur le rôle des organisations sportives face à des questionnements politiques et humanitaires.

Des discussions et des appels à l’action demeurent, mais cette opération rappelle que le football peut aussi servir de tribune pour attirer l’attention sur des enjeux graves tels que les guerres, les réfugiés et les droits des enfants, et ce, au cœur même des événements sportifs, au-delà des équipes et des compétitions.

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