Malgré une évolution notable par rapport au match aller, l’Olympique de Marseille n’a pas réussi à rivaliser pleinement avec le Paris Saint-Germain avant la trêve internationale. Pour Roberto De Zerbi, la différence majeure réside avant tout dans l’écart des budgets entre les deux clubs, néanmoins l’entraîneur italien affiche une ambition claire : infliger un jour une défaite nette et sans appel 3-0 au PSG.
Des doutes sur les salaires annoncés en Ligue 1
Lors de la conférence de presse ce vendredi, Roberto De Zerbi a exprimé son scepticisme concernant les salaires publiés par L’Équipe cette semaine, qui ont mis en lumière l’énorme fossé budgétaire entre le PSG et les autres formations françaises, dont l’Olympique de Marseille : « Est-ce que les salaires sortis sont justes ? Moi, je ne suis pas sûr que ce soit les vrais salaires », a-t-il confié. Cette déclaration souligne la difficulté à mesurer parfaitement l’écart financier réel entre les clubs de Ligue 1.
« Je suis content de ne pas faire partie de « l’équipe du pouvoir » »
Au sortir de la défaite contre le PSG, Roberto De Zerbi, auparavant apparu abattu, a clarifié sa pensée sur le « Classique » français et sa vision du football national : « Merci pour cette question, comme ça je peux clarifier ma pensée. Moi, je suis content de ne pas faire partie de « l’équipe du pouvoir ». Je ne voudrais pas être dans cette équipe. Ce n’est pas ce qui me correspond. L’équipe dominante d’un pays, celle qui détient tous les pouvoirs, ce n’est pas celle qui me plaît, honnêtement. Ce n’est pas dans ma nature, ni dans ma manière d’être. Pour le passé que j’ai, la famille de laquelle je viens. J’aime être honnête et dire la vérité. »
Il compare ensuite les grands rivaux européens célèbres : « Le Classique, c’est Barça-Real Madrid en Espagne. Parfois, c’est le Real qui gagne, parfois le Barça. En Argentine, c’est Boca Juniors-River Plate, et en Italie, on a la Juventus contre l’Inter. Mais en France, peut-on réellement parler d’un Classique ? Si l’on regarde les statistiques des dernières années, c’est un peu à sens unique. »
Une ambition claire malgré l’écart financier
Malgré les limites imposées par les ressources financières, Roberto De Zerbi veut croire en la possibilité d’un sursaut : « Moi, je ne me plains pas. Quand je suis arrivé ici, la première chose que j’ai faite en voyant le calendrier, c’était de regarder quand aurait lieu le match à Paris – pas celui au Vélodrome, mais bien à Paris. Car c’est ce match-là que j’attendais le plus, et que j’attendrai encore toute la saison jusqu’à l’année prochaine. »
Il fait le constat des neuf dernières rencontres entre l’OM et le PSG : « Si, lors des neuf dernières rencontres, l’OM n’a marqué que deux buts contre le PSG, il est difficile d’appeler cela un véritable Classique. Nous savons que nous sommes inférieurs, mais nous nous battrons jusqu’au bout. Je suis toujours prêt à relever le défi. Mais il faut dire la vérité, et la vérité est celle-ci. Je ne fais que rapporter des faits. Cela n’enlève rien au prestige de l’OM. »
L’entraîneur ajoute : « J’ai toujours dit que, pour moi, en termes d’histoire, d’ambiance et de passion, c’est le club le plus important de France. J’ai également parlé de la différence entre les stades, et je pense que c’est quelque chose d’évident. Quant à l’écart de niveau entre le PSG et l’OM, les derniers résultats parlent d’eux-mêmes. Mais j’espère qu’un jour, un de nos objectifs, c’est de réussir à l’emporter 3-0 contre eux. »









