L’OM vise à devenir une référence du football féminin français

L’OM vise à devenir une référence du football féminin français

L’OM investit dans le football féminin pour s’imposer comme une force majeure en France, avec de nouveaux projets et infrastructures.

France

À Marseille, le football féminin s’affiche comme une priorité et l’OM entend s’inscrire durablement comme une référence du football féminin français. Après une période marquée par des défis sportifs et des contretemps organisationnels, le club a accéléré son projet estival, misant sur des ressources humaines renforcées, des infrastructures renouvelées et une identité clairement affichée sur tous les fronts.

Un plan ambitieux piloté par une direction renforcée

Au cœur de cette belle dynamique se trouve une équipe dirigeante attentive à la construction durable du projet. Antoine Ferreira a été nommé directeur sportif, fort d’un parcours au Paris FC, et Jérôme Dauba a pris les rênes du centre de formation. Leur arrivée a coïncidé avec un mercato d’envergure qui a mis en lumière les ambitions du club et sa volonté de mettre en place une structure capable d’accompagner les joueuses sur le long terme.

Sur le terrain, deux internationales françaises ont rejoint l’effectif olympien : Mathilde Bourdieu (1 sélection) et Margaux Le Mouël (2 sélections). Leur venue symbolise une montée en puissance du projet et a suscité une vraie agitation autour du club. Jenny Perret, fidèle pilier de l’effectif marseillais, résume cette période par une certaine confiance partagée avec le staff et les actionnaires : « Le club est derrière nous, et là c’est encore plus le cas. Ils ont beaucoup investi : recrutement, staff, et même l’individualisation des suivis, ce qui n’existait pas avant. »

Ferreira précise sa vision pour l’avenir : « On ne cherche pas à tout faire d’un seul coup. Notre approche vise à bâtir un projet sur le long terme. On n’est ni pressés ni obsédés par le Top 4 dès la première saison ; on avancera étape par étape. »

Des axes de développement clairs et une identité en construction

La volonté d’aligner les moyens est visible à tous les niveaux du club, depuis l’actionnaire jusqu’aux joueuses. L’objectif est d’imprimer une dynamique globale, avec un travail quotidien axé sur la performance sportive, mais aussi sur l’image et l’environnement autour du football féminin à Marseille. Mathieu Bourdieu a exprimé son sentiment d’adhésion au projet : « Je viens d’arriver, et c’est un point de départ pour pérenniser le club en première division. »

Le recrutement est perçu comme une étape majeure pour donner du corps au projet olympien et pour apporter de la profondeur à l’effectif. L’arrivée des nouvelles joueuses s’inscrit dans une réflexion plus large sur les mercatos futurs, l’amélioration des infrastructures et le développement d’une identité forte du club, aussi bien sur le plan sportif que médiatique.

Une identité phocéenne qui s’impose sur les réseaux et dans les installations

Le projet marseillais se déploie aussi sur les réseaux sociaux, où les sections féminines ont revu leur nom et leur direction artistique pour affirmer une identité propre et autonome. Ferme sur l’objectif, Ferreira rappelle que « nous posons les premières pierres d’un projet qui est bien plus qu’un volet sportif : c’est une démarche globale ». Cependant, les conditions d’entraînement demeurent un chantier.

Les améliorations des infrastructures prennent du temps mais avancent. L’OM Campus a connu des mises à jour, notamment des terrains qui, jusqu’ici, étaient en synthétique. Si les joueuses évoluent en Seconde Ligue sur certains espaces, le club promet une offre plus adaptée et des conditions de travail qui soutiennent la performance et l’épanouissement des joueuses. Le staff cherche également une solution pérenne pour les lieux de jeu, avec une éventuelle réorganisation des sites d’entraînement et les lieux de réception des rencontres, le Francis-Turcan de Martigues étant évoqué comme option potentielle.

Contrainte sportive et organisationnelle: un plan qui tient la route

Sur le plan sportif, l’OM peut compter sur un cadre humain solide pour gérer les aléas de l’avant-saison. Frédéric Gonçalves, l’entraîneur des féminines, a été suspendu temporairement après une altercation lors d’un match de préparation face au CE Europa. Son adjoint, Dalin Anrifani, assure provisoirement le rôle d’entraîneur principal pour les prochains rendez-vous, tandis que Maria Thorisdottir est rentrée en Norvège pour réfléchir à son avenir et n’a pas encore remis les pieds en Provence.

Le club affirme que ce dossier est suivi de près et qu’il n’y a pas de décision tranchée à ce stade. Le message est clair : l’équipe continue de s’entraîner normalement et demeure focalisée sur ses objectifs, avec un staff qui demeure uni et capable de maintenir un cadre serein malgré les difficultés.

Antoine Ferreira rappelle que le club a rapidement réagi pour préserver le climat de travail et la concentration des joueuses : « C’est essentiel que les filles ne se sentent pas affectées par les événements. Le staff, dirigé par Dalin Anrifani, connaît le club et son contexte, et a permis de maintenir un climat de sérénité tout en avançant. »

Un calendrier de rentrée et des ambitions sportives claires

Pour la reprise, les Marseillaises alignent un programme dense en septembre: quatre matchs kilés, dont trois en championnat et une entrée en Coupe de la Ligue. Cette fenêtre est l’occasion d’affirmer la dynamique du projet et de tester la capacité du groupe à progresser sous pression, en phase avec les ambitions de Ligue 1 féminine et des compétitions nationales. La direction sportive souligne que les résultats ne seront pas le seul indicateur de réussite : c’est bien une construction globale qui est mesurée, en vue d’un renforcement continu de l’équipe et de son identité.

Conclusion

Malgré les défis organisationnels et les ajustements sur le plan sportif, l’OM poursuit une mutation claire: transformer le club en un acteur majeur du football féminin en France, avec une approche durable et des investissements soutenus. Le chemin tracé passe par un staff renforcé, des recrues de calibre international, des infrastructures modernisées et une identité marseillaise affirmée, prête à s’imposer sur la scène nationale et à faire rayonner le club dans les compétitions de ligue et de coupe. Le chemin est encore long, mais les premiers jalons indiquent une trajectoire cohérente avec l’objectif affiché: devenir une référence du football féminin français.

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