Livvy Dunne, la gymnaste vedette de LSU, a livré un témoignage passionné lors d’une audience judiciaire portant sur le règlement de 2,8 milliards d’euros proposé par la NCAA. Elle dénonce une sous-estimation manifeste de sa valeur en tant qu’« athlète féminine la plus lucrative depuis les changements liés au NIL » (nom, image, ressemblance).
Un témoignage fort face à la justice américaine
Le lundi 7 avril, Livvy Dunne, 22 ans, a témoigné en visioconférence devant la juge Claudia Wilken. Elle a dénoncé l’évaluation trop basse de sa valeur dans le cadre du règlement relatif aux droits liés au NIL. Selon elle, ce règlement ne reconnaît en rien les revenus qu’elle a perdus.
« Ma valeur existait bien avant que le NIL ne soit légal », a-t-elle affirmé, rappelant qu’elle disposait déjà d’une immense audience comptabilisant plusieurs millions de followers avant même de poser un pied sur le campus universitaire. Elle précise qu’elle ne fait pas de suppositions sur ce qu’elle aurait pu gagner : elle en est certaine.
Une valeur détournée par les règles en place
Livvy Dunne explique que bien avant de pouvoir monétiser son image légalement, des marques étaient déjà intéressées par elle et ses fans très engagés, démontrant une demande réelle. Si les règles du NIL ne l’avaient pas restreinte, estime-t-elle, elle aurait pu commencer avec une valeur plus élevée, progresser beaucoup plus rapidement et développer davantage sa notoriété.
Elle souligne que, même lycéenne, elle rassemblait déjà une large communauté, mais qu’elle ne pouvait pas monétiser sans compromettre son éligibilité NCAA. Ce retard de croissance a eu un impact majeur, selon elle, un « momentum » perdu qui est systématiquement ignoré.
Critique de la méthode de calcul de la NCAA
Dunne accuse la NCAA d’utiliser une « logique dépassée » pour évaluer la valeur des athlètes, appliquant une formule qui fige une image limitée d’un marché encore en pleine expansion. Cette formule ne prend pas en compte la dynamique ascendante ni les contrats perdus ou les opportunités d’avenir qui auraient pu se présenter.
Elle déplore également un manque de transparence dans le processus d’évaluation NIL de la NCAA, regrettant que les informations essentielles aient été délivrées à la dernière minute, malgré ses multiples demandes restées sans réponses claires.
Les enjeux du règlement et leurs répercussions
Le règlement vise à indemniser les athlètes universitaires ayant pratiqué entre 2016 et 2024, période pendant laquelle ils n’ont pas pu pleinement profiter des droits liés au NIL. On estime à près de 88 000 le nombre d’athlètes ayant déjà déposé une demande pour bénéficier de ce règlement, avec plus de 30 000 autres prévoyant d’en faire de même.
Les représentants de la NCAA assurent vouloir prendre en compte les retours des athlètes mais rappellent la complexité de faire évoluer cette formule, nécessitant l’accord de nombreuses institutions. Ils confirment que, pour le moment, ils considèrent le système actuel comme adéquat, mais qu’ils resteront à l’écoute des observations émises.











