Italie
Quasiment condamnée à passer par les barrages pour le Mondial 2026, la sélection italienne aborde la fin des éliminatoires avec un sentiment ambivalent, elle qui a retrouvé un peu d’espoir sous Gennaro Gattuso. En Moldavie, jeudi à 20h45, l’équipe poursuit ses éliminatoires et espère éviter l’impensable: une troisième Coupe du monde d’affilée manquée. L’Italie, quadruple championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006) mais absente des éditions 2018 et 2022, demeure sur une trajectoire incertaine et Massimo Franchi rappelle le cœur du problème: «Le gros problème de l’Italie, c’est que nous n’avons plus de joueurs de classe mondiale».
Les traumatismes suédois et macédoniens
À l’exception de Gianluigi Donnarumma, seul Italien à n’avoir reçu des votes pour le Ballon d’Or depuis Jorginho en 2021, la Nazionale vit une trajectoire en déclin: Donnarumma évolue aujourd’hui à Flamengo au Brésil.
En 2018, l’Italie avait été battue en barrages aller-retour par la Suède (1-0 à Stockholm, 0-0 à Milan). En 2022, malgré un titre européen fondé sur le collectif et une génération vieillissante, elle avait été éliminée à domicile par la Macédoine du Nord (0-1 à Palerme). «En enfer», avait-t-on écrit dans la presse sportive à l’époque. Seule victoire en phase à élimination directe de Coupe du monde remontait à 2006 face à la France (1-1, 5-3 aux tirs au but).
L’élimination à l’Euro 2024, battue en huitièmes de finale par la Suisse (2-0), a reflété l’instabilité sur le banc. En août 2023, Mancini a démissionné pour diriger l’Arabie Saoudite et son successeur, Luciano Spalletti, a été limogé en juin après une lourde défaite en Norvège (0-3). À moins que les partenaires d’Erling Haaland ne se trompent jeudi contre l’Estonie, le dernier match entre les Italiens et les Norvégiens (dimanche) comptera pour du beurre et la Nazionale terminera deuxième du groupe, direction les barrages.
Plus de confiance et d’optimisme avec Gattuso
«Nous sommes un peu superstitieux», confie Massimo Franchi, qui rappelle que «les barrages restent toujours un mystère, un point d’interrogation». Les barrages, prévus en mars 2026, regroupent 16 équipes en quatre voies, et offrent quatre places qualificatives. Avec Gennaro Gattuso, appelé à la rescousse cet été, la situation paraît «meilleure, il y a plus de confiance, d’optimisme», assure Franchi.
Gattuso peut compter sur le soutien des supporters et sur Buffon, légende du club et chef de délégation, dont l’influence est saluée au sein du groupe. Brièvement passé par l’OM en 2023-24, l’ancien milieu est épaulé par Gianluigi Buffon, et son retour est perçu comme un signe fort pour l’équipe. Il y a un blason à redorer, de toute urgence.
