Après le nul concédé samedi soir face au Stade Malien lors de l’ouverture de la phase de groupes, l’Espérance Tunis n’a pas mâché ses mots. Maher Kanzari a déclaré que, dans l’état actuel des choses, le club ne peut pas figurer parmi les favoris pour le sacre continental. Il a toutefois insisté sur la détermination des joueurs à progresser et à aller le plus loin possible. Autrement dit, l’objectif reste la reconstruction et un parcours qui réponde aux attentes malgré les blessures.
Cette sortie n’a pas pris tout le monde par surprise. Radhi Jaïdi avait lui aussi laissé entendre, lorsqu’il a pris les rênes, qu’il faudrait deux ans pour viser le titre africain. Il avait été nommé le 4 août 2021 et a été remercié le 8 juin 2022.
Le temps est le principal allié d’un entraîneur pour bâtir une équipe compétitive. Le mercato hivernal est aussi un levier pour renforcer les postes qui se voient en difficulté. Pour l’Espérance, le vide laissé par Youssef Belaïli pèse davantage parce que Abdramane Konaté ne peut pas tout régler seul, et Youssef Msakni sera prêt après la trêve, tandis que l’éventuel retour de prêt de l’ailier Jack Diarra fait encore débat.
Sur le terrain, Konaté a tenté de reproduire le registre Belaïli en s’ouvrant des brèches sur le flanc, mais il a manqué une énorme opportunité. Il était seul face au gardien adverse et a tiré à côté. À 12 minutes de la fin du temps additionnel, ce tir manqué a laissé des regrets.
Autre exemple d’un soir sans réussite, Florian Danho a raté deux occasions nettes: une frappe qui a passé au-dessus en première période et un tir ras du sol qui a frôlé le poteau en seconde. Maher Kanzari s’est exprimé sur la prestation du joueur en conférence de presse: il n’était pas dans le match et doit surmonter mentalement les buts manqués.
Le coach a défendu tous ses joueurs: c’était un match difficile à négocier comme ils l’avaient prévu. Nous avons pourtant trouvé des solutions pour outrepasser le rideau défensif de la formation malienne, mais le dernier geste nous a manqué. Mes joueurs ont dominé le match de bout en bout et se sont procuré sept, voire huit occasions franches de but.
Ce nul ne reflète pas l’engagement et la motivation affichés sur le terrain. Kanzari et ses joueurs auront un déplacement périlleux à Luanda pour la deuxième journée de la phase de groupes avant la trêve. Une longue interruption qui doit être exploitée pour faire le bilan de la première moitié de la saison et prendre des décisions mûrement réfléchies.
Changer d’entraîneur est la solution de facilité. Le recrutement d’un entraîneur doit être associé à un projet sportif tout en donnant du temps au temps.









