France
Lucas Chevalier, 23 ans, est de retour au stade Pierre-Mauroy ce dimanche pour la 7e journée de Ligue 1, mais sous le maillot du Paris Saint-Germain. Son retour dans le Nord rappelle qu’il avait été aperçu en tribunes lors du premier match à domicile du LOSC contre Monaco. Élu meilleur gardien du championnat la saison dernière avec Lille, Lucas Chevalier PSG Lille évolue désormais dans une équipe qui concède peu d’occasions. Le jeune portier est attendu pour apporter sa contribution dans un PSG qui cherche toujours à améliorer son efficacité défensive.
En comparaison avec la saison précédente, Chevalier affrontait en moyenne 3,9 tirs cadrés par match contre Lille. Après six journées, les adversaires du PSG cadrent en moyenne 2,16 tentatives par match, ce qui signifie moins d’arrêts à réaliser (8 sur six matches de Ligue 1). Il a toutefois été recruté et privilégié pour son jeu au pied, jugé plus utile dans la construction que celui de Donnarumma. « C’est très différent de la saison passée : le ballon ne m’arrive pas souvent dans les mains, mais surtout dans les pieds. Je pense que je vais beaucoup aider l’équipe dans ce sens. Et il faudra être là au moment de faire les arrêts, ça arrivera forcément, je me tiens prêt », a-t-il confié à Canal+ après le match PSG-Atalanta.
Au chapitre du jeu au pied, les observateurs notent une différence notable: « il y a une vraie différence avec Donnarumma, malgré sa belle saison », rappelle Christophe Revel, président de l’association des entraîneurs de gardiens. Il sait fixer les attaquants pour décaler, neutraliser des passes latérales qui donnent de l’avance à Paris derrière lui.
Pour le moment, son jeu au pied est globalement irréprochable et il n’a pas commis de faute majeure dans ce domaine. Cependant, certaines petites erreurs ont alimenté les doutes des supporters: une faute de main en Supercoupe d’Europe contre Tottenham, puis un arrêt raté lors de la sortie sur l’OM, ou encore une intervention tardive sur Ferran Torres contre Barcelone, sauvée par Illia Zabarnyi sur la ligne.
« Il est en train de passer par une phase d’adaptation », résume Karim Boukrouh, ancien coordinateur des gardiens au LOSC. « Il est en train de faire la différence entre Lille et le PSG. Quand il a commencé à Lille, il avait aussi besoin d’une phase d’adaptation. »
Pour Boukrouh, il n’existe pas de recette miracle pour être décisif lorsque l’on n’a qu’une ou deux actions par match: « Il y a un principe quand on est gardien, c’est de répéter des milliers de gestes pour être efficace sur une situation qui ne se produit peut-être qu’une fois ». Il voit en Chevalier un gardien complet, talentueux, encore perfectible mais pas fragile dans les sorties aériennes.
Depuis l’arrivée de Chevalier dans les buts du PSG, les statistiques défensives du club se montrent plus solides: PSG affiche un taux de 62,5% de matches sans encaisser contre 35,4% la saison précédente (23/65). Pour le prochain affrontement face à Lille, le Calaisien sait que ce sera forcément spécial, mais Luis Enrique refuse d’imposer une pression inutile: « Quand nous signons un joueur, c’est que nous pensons qu’il pourra être important sur le long terme. Ce n’est pas un test, ni un examen pour lui », a déclaré l’entraîneur lors de la conférence de presse.
