Le FC Nantes a officialisé ce mardi l’éviction d’Antoine Kombouaré de son poste d’entraîneur, mettant ainsi fin à une collaboration marquée par une saison délicate et un maintien obtenu in extremis en Ligue 1. Ce départ, déjà le second pour Kombouaré avec le club en moins de deux ans, traduit les difficultés répétées du club à stabiliser sa direction technique.
Un club habitué aux changements d’entraîneurs
Le FC Nantes demeure un club où la rotation des entraîneurs est une constante. Depuis la reprise du club par Waldemar Kita en 2007, pas moins de 17 coachs se sont succédé, illustrant l’instabilité chronique à la tête de l’équipe. Antoine Kombouaré rejoint ainsi Michel Der Zakarian dans le cercle restreint des techniciens licenciés à deux reprises par le club.
Lors de son premier mandat, de février 2021 à mai 2023, Kombouaré avait décroché une victoire en Coupe de France en 2022, avant une finale perdue et une expérience européenne satisfaisante. Toutefois, son limogeage brutal à quatre journées de la fin du championnat témoignait déjà d’un climat tendu.
Une fin de saison laborieuse et un maintien à vif
Revenu en novembre 2023 pour un second passage, Kombouaré a dû composer avec un objectif clair : assurer rapidement le maintien. Malgré une équipe capable d’offrir de belles performances, comme la victoire à Nice ou le nul contre le Paris Saint-Germain, l’irrégularité persistait, avec des revers embarrassants face à des adversaires plus modestes tels que Le Havre ou Angers.
Le maintien a finalement été obtenu uniquement lors de la dernière journée, grâce à un succès net 3-0 contre Montpellier, déjà relégué. Au total, sous le second mandat, Kombouaré n’a remporté que 11 matches sur 44, toutes compétitions confondues, pour 19 défaites, un bilan insuffisant aux yeux de la direction.
Un limogeage anticipé mais inévitable
Ainsi, même s’il avait évité de justesse un licenciement en décembre dernier, grâce notamment aux problèmes rencontrés par d’autres candidats potentiels, le technicien kanak a finalement vu son aventure nantaise s’achever prématurément un an avant la fin de son contrat. Le club a même déboursé environ 2 millions d’euros pour mettre fin à cet engagement.
Sur le plan sportif, le climat était devenu compliqué, avec un public initialement compréhensif qui s’est retourné contre lui. Kombouaré a lui-même reconnu rester dans l’incertitude concernant son avenir, se déclarant avant tout « Nantais » et heureux au club, sans vouloir faire de pronostic sur sa situation.
Des pistes nombreuses pour la succession
Plusieurs noms circulent déjà pour succéder à Kombouaré. Parmi les candidats français, Pierre Sage est évoqué, tandis que des profils portugais comme Luis Castro, brillant avec Dunkerque en Ligue 2, ou Vitor Bruno, ancien adjoint de Sérgio Conceição à Nantes, sont aussi pressentis.
Par ailleurs, la piste interne avec Ahmed Kantari, promu adjoint cet hiver après son passage à Valenciennes, est également considérée. Cette solution apparaît moins coûteuse dans un contexte où le club doit maîtriser son budget tout en répondant aux attentes de ses supporters.
Waldemar Kita a confirmé dans un communiqué que le club allait engager un « nouveau chapitre » en misant sur le beau jeu et un renforcement de la formation, deux axes essentiels pour reconstruire durablement.









