L’histoire méconnue d’Aston Villa et des Braves d’Atlanta

Découvrez comment Aston Villa a failli être vendu aux Braves d'Atlanta, un tournant historique dans le football.
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L’histoire d’Aston Villa et des Braves d’Atlanta représente un tournant surprenant dans le monde du football, à la croisée des chemins entre l’Angleterre et l’Amérique. Ce récit, qui plonge dans les années 60, nous révèle comment cette connexion pourrait avoir transformé la scène footballistique britannique.

Les débuts d’une connexion improbable

Terry Cecil, fan d’Aston Villa, se remémore une rencontre marquante avec Pelé à Atlanta. « Nous étions dans une limousine avec Ford, en représentant un projet de football pour les jeunes, » raconte Terry depuis son domicile en Californie. À l’époque, Pelé était associé à Puma, mais des rumeurs circulaient sur son insatisfaction concernant ses chaussures. C’est alors que l’idée de faire passer Pelé sous Umbro est née, relation qui a créé des débouchés au Brésil.

Ce récit nous amène à Doug Ellis, une figure clé d’Aston Villa, ainsi qu’au père de Terry, Richard, surnommé Dick. Ces trois personnages ont joué des rôles déterminants dans une histoire où Aston Villa a failli être vendu aux Braves d’Atlanta, fusionnant des figures emblématiques telles que Pelé, Tiger Woods, les Beatles, et Martin Luther King.

La vision internationale de Richard Cecil

Né à Lincoln, Nebraska, Dick a commencé sa carrière dans le baseball à Milwaukee en tant que scout pour les Milwaukee Braves. Progressant dans l’organisation, il est devenu vice-président puis président de ‘Braves Productions’, supervisant la réservation d’événements au Stade Atlanta-Fulton County. En 1965, il a même organisé un concert des Beatles, marquant le début de son engagement envers les événements sportifs et culturels.

En 1966, après avoir suivi la Coupe du Monde de football en Angleterre, Dick a souhaité faire partie de cette excitante aventure footballistique. En 1967, il a rejoint un groupe fondateur de la NPSL (National Professional Soccer League), cherchant à signer des joueurs britanniques pour des équipes américaines.

Les premiers pas des Atlanta Chiefs

Les Atlanta Chiefs, créés après la Coupe du Monde de 1966, étaient le projet visionnaire de Dick, qui continuait de travailler avec les Braves. Dick a recruté des joueurs d’Aston Villa, dont Mick Hoban, Peter McFarland, Vic Crowe et Phil Woosnam, afin d’étoffer son équipe. En deux ans, les Chiefs ont remporté leur premier titre de la NASL, marquant le début d’une coopération entre les deux clubs.

Peter McParland

Influence anglaise et défis financiers

La première rencontre des Atlanta Chiefs avec Manchester City en 1968 a révélé les défis rencontrés par le football américain à l’époque. La confrontation avec les champions anglais était un moyen d’attirer l’attention, mais malgré leurs bonnes performances, le déclin de la NASL a mis en péril l’avenir du club. De nombreux clubs ont fermé, et les Chiefs ont dû réduire leurs coûts d’exploitation au Stade Atlanta-Fulton County.

En 1973, Dick a quitté les Chiefs pour rejoindre Coca-Cola, tandis que l’équipe est devenue les Atlanta Apollos, une réinvention qui n’a pas duré et qui a finalement conduit à un effondrement en 1981.

Un héritage d’amour et de relation bilatérale

Malgré les difficultés, Dick a continué à promouvoir le football en Amérique, devenant consultant pour la Coupe du Monde de 1994. Son engagement envers le sport et les droits civils à Atlanta a été profond, et il a même recruté des joueurs africains pendant une période de forte ségrégation. Les transferts de Freddie Mwila et Emment Kapengwe d’Atlanta vers Aston Villa ont marqué une avancée significative.

Les Atlanta Chiefs

Une vision pour l’avenir

Bien que le projet d’achat d’Aston Villa par Dick ait échoué en raison de lois complexes sur la propriété des clubs à l’époque, son rêve a façonné son héritage dans le sport américain. La connexion qui s’est formée entre Aston Villa et les Braves d’Atlanta a finalement permis un échange de talents et une coopération bénéfique pour les deux clubs. Terry Cecil se souvient avec fierté de l’héritage de son père : « Mon père a joué un rôle dans la fondation de la première ligue de football américain, et cette histoire reste gravée dans les mémoires. »

David McParland

En somme, l’épopée d’Aston Villa et des Braves d’Atlanta est un témoignage de l’interconnexion des sports à travers les frontières et du pouvoir des rêves et des passions qui alimentent le mouvement du football à échelle internationale.

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