Une étude publiée dans Wiley Online Library explore la relation entre l’exercice physique et les altérations dans le cerveau, suggérant que l’activité physique régulière pourrait améliorer la fonction cérébrale, réduisant ainsi potentiellement le risque de démence, notamment la maladie d’Alzheimer. La démence désigne un ensemble de maladies qui affectent la mémoire et les capacités cognitives. Actuellement, elle est la septième cause de décès dans le monde. Selon la Fondation Recherche Alzheimer, en 2024, environ 1,3 million de Français pourraient être touchés par la démence.
Que dit cette nouvelle étude ?
L’étude américaine a suivi 21 personnes âgées souffrant de prédiabète afin de déterminer si la pratique régulière d’exercices physiques aide à réguler l’insuline. Cette hormone est généralement associée à la régulation du métabolisme des tissus périphériques pour maintenir l’homéostasie du glucose, mais elle a également des fonctions neuronales. L’insuline influence certaines régions du cerveau, telles que le cortex préfrontal et l’hypothalamus, qui impactent la cognition et la mémoire.
Les participants, qui étaient sédentaires, effectuaient moins d’une heure d’exercice physique par semaine et ne fumaient pas. Ils ont subi un examen comprenant des tests d’effort au repos et en activité, ainsi que des analyses sanguines et urinaires pour exclure les personnes atteintes de maladies connues, telles que le diabète de type 2, les maladies du foie, ou les dysfonctionnements cardiaques. Les participants ont complété 12 séances de 60 minutes d’exercices physiques sur une période de 13 jours. À la fin de cette expérience, les scientifiques ont observé une augmentation significative des vésicules extracellulaires dérivées du cerveau, qui transportent des protéines liées à l’insuline. Ces protéines aident les neurones à communiquer et jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement du cerveau.
Pourquoi l’insuline et les exercices sont-ils importants pour notre cerveau ?
L’insuline, produite par le pancréas, est surtout connue pour réguler la glycémie. Cependant, son rôle dans la santé cérébrale est tout aussi vital. Le cerveau contient de nombreux récepteurs d’insuline et, lorsqu’elle se lie à ces récepteurs, elle aide à la communication entre neurones et renforce les connexions synaptiques, soutenant ainsi la mémoire et l’apprentissage. Un apport insuffisant en insuline, tel que dans des cas de diabète de type 2, rend le cerveau plus vulnérable au déclin cognitif.
Un bon niveau d’insuline pourrait aider à réduire, voire prévenir, les démences, y compris la maladie d’Alzheimer. Les exercices physiques sont reconnus pour améliorer ou maintenir la mémoire et les capacités cognitives chez les adultes.
Quelles sont les autres façons de prévenir la démence ?
Pour prévenir au maximum les cas de démence, plusieurs conseils peuvent être suivis. Le risque de développer une démence augmente avec l’âge, la probabilité de recevoir un diagnostic de démence étant six fois plus élevée chez les personnes de plus de 80 ans par rapport à celles âgées de 65 à 79 ans. Une hygiène de vie saine est essentielle pour vieillir en bonne santé.
Il existe deux types de facteurs de risque pour la démence : les modifiables et les non modifiables. Les facteurs de risque modifiables, que l’on peut contrôler en prenant certaines mesures, incluent :
- Rester actif;
- Éviter de fumer;
- Limiter la consommation d’alcool;
- Gérer les problèmes de santé chroniques, tels que le diabète ou l’hypertension.
source:https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/une-etude-revele-que-pratiquer-du-sport-regulierement-pourrait-reduire-le-risque-de-demence-1111206
