Les transferts des joueurs africains vers les grands clubs européens affichent une dynamique forte en 2025, avec des montants records qui réévaluent la place du continent dans le mercato mondial. Des équipes d’élite recrutent des talents africains à des chiffres qui marquent les esprits et témoigne d’un rapprochement accru entre les champions africains et les puissances européennes.

Le Camerounais Bryan Mbeumo est désormais enregistré comme le transfert africain le plus coûteux de l’histoire. Le 22 juillet, Manchester United a déboursé 81 millions d’euros pour le recruter auprès de Brentford, marquant une étape majeure dans l’évaluation des talents africains sur le marché.
Plusieurs mouvements notables viennent compléter ce panorama. Omar Marmoush, égyptien évoluant à l’Eintracht Francfort, est passé à Manchester City pour 75 millions d’euros lors du mercato de janvier. Du côté des transferts sud-européens, Victor Osimhen, star nigériane, a été acquis par le Galatasaray Istanbul pour 75 millions d’euros auprès de Naples. Enfin, Yoane Wissa, attaquant des Léopards de la RD Congo et joueur de Brentford, a été recruté par Newcastle United pour 63 millions d’euros dans les dernières heures du mercato estival, le 1er septembre.
D’autres évaluations marquent encore les esprit: Achraf Hakimi est estimé à 80 millions d’euros et Ademola Lookman, de l’Atalanta Bergame, avoisine les 60 millions d’euros. Pour comprendre cette tendance, Moustapha Diop, président de l’Association des agents de football du Sénégal, rappelle que « les meilleurs joueurs africains évoluent presque tous dans les cinq grands championnats européens, où ils tiennent des postes clé et obtiennent des résultats probants. Cela explique une valeur élevée ».
Plusieurs critères entrent en compte dans l’estimation du prix d’un joueur. L’âge, le statut du club, le poste occupé (les attaquants sont souvent les plus cotés, même si la valeur des éléments défensifs progresse), ainsi que l’exposition internationale et le pays d’origine jouent un rôle déterminant. L’exposition publique et le niveau des sélections africaines influent directement sur la valorisation : parmi les joueurs les plus côtés, on retrouve des représentants des meilleures équipes nationales africaines, notamment ceux issus d’Algérie, du Maroc, d’Égypte, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Nigeria.
Cette dynamique démontre que les transferts de joueurs africains vers l’Europe s’inscrivent dans une logique de montée en puissance du football africain, avec des montants qui franchissent régulièrement de nouveaux seuils et des trajectoires qui conduisent les talents vers les plus grands clubs européens et leurs marchés lucratifs.









