Australie, Bahreïn
À mi-parcours des qualifications asiatiques pour la Coupe du Monde, il est remarquable de constater que les Socceroos d’Australie restent bien positionnés dans leurs efforts pour obtenir une place pour le tournoi nord-américain de 2026. Cependant, alors qu’ils se préparent à affronter Bahreïn, leur situation est précaire, et un seul mauvais résultat pourrait transformer leur position de force en vulnérabilité.
Un parcours irrégulier
Le match nul 0-0 contre l’Arabie Saoudite la semaine dernière signifie que les Socceroos ont maintenant rencontré toutes les autres équipes du groupe C. Ils entreront sur le terrain à Riffa, mercredi matin, en occupant la deuxième des deux places d’automatique qualification. Ce statut est d’autant plus surprenant qu’ils n’ont remporté qu’un seul de leurs cinq premiers matchs et qu’ils ont perdu leur entraîneur à la suite d’une démission inattendue. Avec six points en cinq matchs, ils ne seraient cinquièmes dans le groupe A ou quatrièmes dans le groupe B.
Des rivaux imprévisibles
Pourtant, à l’approche de la sixième journée, le destin des Socceroos est entre leurs mains, principalement parce que leurs rivaux du groupe C, à part le Japon, se sont montrés tout aussi irréguliers. Lorsqu’Australie a été stupéfaite par Bahreïn, c’était le début d’une phase difficile. Parallèlement, les Saoudiens ont été tenus en échec 1-1 face à l’Indonésie. Après la victoire d’Australie contre la Chine, le Japon a réussi à inscrire sa première victoire à l’extérieur contre l’Arabie Saoudite, tandis qu’un but égalisateur à la 99e minute a permis à Bahreïn et à l’Indonésie de conclure leur match sur un score de 2-2.
Des enjeux cruciaux et des performances attendues
Au fil des matchs, les hommes de l’Australie ont souvent été proches de perdre leur élan, mais des résultats favorables ailleurs les ont maintenus dans la course. La semaine dernière, Bahreïn a eu l’opportunité de dépasser l’Australie et l’Arabie Saoudite, mais un but inscrit à la 91e minute par la Chine les a condamnés à la défaite à Riffa.
Cependant, il est clair que la chance ne pourra pas toujours jouer en leur faveur. Alors que les Socceroos se dirigent vers le Golfe, leurs matchs prennent de plus en plus l’air de « must win ». Sur leurs trois prochaines rencontres – contre Bahreïn, puis à domicile contre l’Indonésie et à l’extérieur à la Chine en mars – les Socceroos devront affronter les trois équipes les moins bien classées du groupe C. Les gagner constituerait un pas géant vers leur qualification pour la Coupe du Monde.
Une attaque à améliorer
Pour l’instant, tout commence par marquer des buts. Bien que les trois buts encaissés par les Socceroos soient le deuxième meilleur bilan sur le continent, cette équipe peine à trouver le chemin des filets. Ils sont en effet la seule équipe en Asie à n’avoir pas marqué lors de trois de leurs cinq premiers matchs. Contre les Saoudiens, ils ont créé quatre occasions en or, mais n’ont pas su concrétiser.
Le retour de Craig Goodwin après suspension devrait les aider, mais Nishan Velupillay sera absent en raison d’une blessure à la cheville.
Le défi Bahreïn
Il est peut-être plus facile de parler de marquer contre Bahreïn, qui a l’habitude d’être une épine dans le pied des Socceroos. En septembre dernier sur la Gold Coast, l’équipe de Dragan Talajić a frustré l’Australie avec sa défense basse et ses tactiques astucieuses, entraînant l’une des pires performances des locaux. L’autogoal de Harry Souttar à la 89e minute a scellé une rare défaite à domicile, et Mat Ryan a critiqué la « naïveté » de son équipe après le match, tandis que Souttar a exprimé son ressentiment, affirmant que leurs adversaires méritaient une meilleure performance.
Pour les Socceroos, la revanche se traduit par une approche calme et déterminée face à toute provocation, tout en demeurant impitoyables devant le but.
