Les problèmes d’égalité de tests qui affectent l’IndyCar

L'IndyCar fait face à des problèmes d'égalité de tests, favorisant les grandes équipes comme Penske et Ganassi.
États-Unis

La saison de l’IndyCar est marquée par des courses serrées et compétitives, mais les résultats finaux semblent toujours favoriser les mêmes équipes. Chip Ganassi Racing a décroché son septième titre au cours des 12 dernières années, tandis que Team Penske a remporté les cinq autres titres durant cette période. La dernière fois qu’une autre équipe a remporté le championnat remonte à 2012, lorsque Andretti Global, alors connu sous le nom d’Andretti Autosport, a triomphé avec Ryan Hunter-Reay à la tête.

Un problème d’équité des tests

Les raisons de cette domination des grandes équipes sont multiples, comprenant des pilotes d’élite, un personnel compétent et des ressources substantielles. Néanmoins, un autre facteur clé est la quantité de tests que ces équipes peuvent réaliser par rapport aux équipes plus petites. Gavin Ward, directeur d’équipe chez Arrow McLaren, a partagé ses réflexions sur ce sujet : « C’est ridicule. IndyCar doit se pencher sur sa compétitivité, car ils prétendent être une série de haut niveau. »

Ce déséquilibre était particulièrement visible lors des phases initiales de l’unité hybride, où Penske et Ganassi ont été privilégiés par les fabricants Chevrolet et Honda. Andretti et Arrow McLaren ont dû attendre jusqu’en octobre 2023 pour effectuer leurs essais. Sur les trois premiers mois d’introduction de cette technologie, les quatre grandes équipes ont parcouru un total de 24 547 kilomètres, alors que les autres équipes n’ont eu accès à la technologie qu’en mars 2024.

Alex Palou au test de Sebring

Des inégalités persistantes

Les tests de pneus ont également révélé ces disparités, Penske et Ganassi ayant eu l’occasion de réaliser des essais à Milwaukee en octobre 2023. Ward a souligné que cette avance leur a permis de revenir avec des données essentielles lors des essais hybrides de juin : « Ils se sont donc présentés aux essais ouverts en ayant déjà effectué une session d’optimisation. »

Ward a également exprimé son mécontentement à propos des invitations pour les tests, soulignant que les équipes comme AJ Foyt Racing ou Dale Coyne Racing devraient également être incluses pour équilibrer les chances. « Il n’y a pas d’avantage, où est la répartition ? Ça n’a pas de sens. »

Test Rahal à Milwaukee

Les acteurs et leurs arguments

Chris Simmons, directeur de la performance chez Chip Ganassi Racing, a contre-argumenté en précisant que les petites équipes n’avaient pas les moyens de pousser les pneus à leurs limites lors des tests. « Vous voulez que les équipes mettent les pneus à l’épreuve pour s’assurer de leur fiabilité avant les week-ends de course, sinon cela pose problème pour l’aérodynamique et les spécifications des pneus. »

Simmons a également noté que le cadre de tests limité est l’une des raisons pour lesquelles les nouveaux pilotes rencontrent des difficultés en IndyCar : « C’est très compliqué pour un rookie de suivre le rythme, surtout quand les équipes qui ont les ressources sont celles qui testent. »

Will Power participant aux essais hybrides de l'Indianapolis 500

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