
Les joueuses de la WNBA quittent leur accord de négociation
Les joueuses de la WNBA optent pour quitter leur accord, se concentrant sur les salaires et les bénéfices à long terme.
Les joueuses de la WNBA ont décidé de quitter leur accord de négociation collective avec la ligue, un développement annoncé par le syndicat des joueuses lundi. Cette décision intervient juste après la conclusion des finales de la WNBA, où les New York Liberty ont remporté leur premier titre de champion. Cette annonce, bien que prévisible, marque une étape significative, étant donné que les joueuses avaient également choisi d’exercer cette option lors de leur précédent accord en 2018.
L’accord actuel et le contexte
L’accord en vigueur a été établi en janvier 2020, représentant un des premiers succès majeurs de la ligue sous la direction de Cathy Engelbert, qui a été nommée commissaire en 2019. Les joueuses avaient jusqu’au 1er novembre pour faire le choix de quitter cet accord, qu’elles ont annoncé justement après l’impact des finales de la WNBA ressenties dans le monde du sport. Ce contrat actuel est valide jusqu’au 31 octobre 2025, laissant un an aux négociations pour le nouvel accord.
Les raisons de l’option de retrait
Le syndicat des joueuses, la Women’s National Basketball Players Association (WNBPA), a vu une forte croissance de l’intérêt pour le basketball féminin ces dernières années, engendrant une situation où le retrait de l’accord semble judicieux. Avec des chiffres d’audience et de fréquentation atteignant des sommets jamais vus, Nneka Ogwumike, présidente de la WNBPA, a affirmé que c’était le moment de faire avancer la ligue :
« C’est un moment déterminant, non seulement pour la WNBA, mais pour tous ceux qui croient au progrès, » a-t-elle déclaré. « Le monde a évolué depuis 2020, et nous ne pouvons pas nous permettre de rester immobiles. »
Les enjeux principaux de cette démarche
Les joueuses avaient anticipé ce retrait lorsqu’elles avaient signé l’accord en 2020, mais elles ignoraient l’ampleur des changements qui interviendraient d’ici octobre 2024. Plusieurs questions cruciales, telles que l’utilisation de vols charters pour tous les matchs, sont désormais réglées. Néanmoins, des préoccupations subsistent sur la mise en œuvre de ces régulations.
Les pensions, notamment pour les anciennes joueuses, et le soutien aux joueuses avec enfants sont également sur la table pour les prochaines négociations. Les franchises ont compris l’importance d’installations de pratique de haut niveau, qui ne peuvent plus être ignorées par aucun club.
Un potentiel changement dans la structure salariale
Alors que la hausse des salaires a toujours été une préoccupation lors de chaque négociation, les joueuses souhaitent également explorer des modifications de la structure salariale. Le plafond salarial maximal pour 2024 est de 241 984 euros, alors que le salaire minimum pour les joueuses n’ayant pas plus de deux ans de service s’élève à 64 154 euros.
Le syndicat a mentionné la nécessité de transformer le système actuel afin d’introduire un modèle basé sur l’équité qui évoluerait avec le succès économique de la ligue. Terri Jackson, directrice exécutive de la WNBPA, a souligné l’importance d’un système qui reflète la véritable valeur du travail des joueuses.
Implications pour la prochaine saison et la libre circulation
Le retrait de l’accord ne devrait pas affecter la saison 2025, offrant aux joueuses et à la ligue une plus d’un an pour négocier un nouveau contrat qui entrerait en vigueur pour la saison 2026. Les joueuses sont prêtes à négocier aussi longtemps que nécessaire, même si cela signifie envisager une grève, un phénomène sans précédent dans l’histoire de la ligue.
Par ailleurs, la majorité des joueuses n’ont pas signé de contrats à long terme au-delà de 2025, attendant une augmentation des salaires à travers un nouvel accord. La libre circulation prévue pour 2026, qui coïncidera avec le lancement de nouvelles franchises à Toronto et Portland, pourrait conduire à un marché des transferts très actif.