Les joueurs de WSL dénoncent les blessures au LCA en soutien à l’initiative FIFPRO

Les stars de la WSL témoignent de l'impact des blessures au LCA alors que FIFPRO lance une nouvelle recherche.

Les joueuses de la WSL dénoncent l’impact dévastateur des blessures au LCA en soutien à l’initiative de FIFPRO

Les blessures au ligament croisé antérieur (LCA) représentent un sujet de préoccupation majeur dans le football féminin. À l’occasion du lancement du projet « Project ACL » de FIFPRO, Lucy Bronze, Lucy Staniforth et Rachel Corsie ont partagé leurs expériences sur ces blessures qui touchent de plus en plus de joueuses.

Le projet « Project ACL » de FIFPRO

Ce programme ambitionne d’accélérer la recherche sur les blessures au LCA, un fléau selon les joueuses de la Women’s Super League (WSL). En effet, les recherches montrent que les femmes sont entre deux à six fois plus susceptibles de subir des blessures au LCA par rapport aux hommes. Environ deux tiers de ces blessures surviennent sans contact physique dans le football féminin.

Des témoignages poignants

Lors de l’événement de lancement à Londres, Lucy Bronze, défenseure de Chelsea, a évoqué l’impact « décourageant » de ces blessures. Ayant subi six opérations du genou durant sa carrière et ayant rédigé un mémoire universitaire sur le sujet, elle a mis en lumière la complexité de la récupération : « Dès que vos coéquipières souffrent d’une blessure au LCA, cela a des conséquences à long terme », a-t-elle déclaré. « Il n’y a pas de parcours linéaire dans le processus de réhabilitation. »

Pour beaucoup de joueuses, la route vers la guérison est semée d’embûches. « Parfois, il faut plus de temps. On reprend le jeu et on rencontre encore des problèmes, ou on doit subir une deuxième opération », a-t-elle ajouté. Cette situation souligne pourquoi une telle blessure est si redoutée chez les footballeuses.

Une initiative en collaboration avec plusieurs partenaires

Le « Project ACL » s’étendra sur trois ans et réunira divers partenaires, notamment FIFPRO, la Professional Footballers Association, Nike et l’Université de Leeds Beckett. L’objectif est de renouveler l’étude des blessures au LCA dans le football féminin en contactant les clubs de la WSL afin d’évaluer les ressources et les infrastructures disponibles pour gérer ces problématiques.

Les enjeux émotionnels de ces blessures

Rachel Corsie, défenseure d’Aston Villa et internationale écossaise, a également partagé les enjeux émotionnels importants liés aux blessures. « L’un des plus grands défis est surtout mental et émotionnel. Chaque parcours est différent, mais il existe une forte corrélation entre la pression émotionnelle et mentale et le risque de blessures », a-t-elle expliqué.

Un appel à la recherche pour un avenir meilleur

En résumé, l’initiative de FIFPRO s’inscrit dans une volonté d’améliorer la compréhension des blessures au LCA et d’influencer positivement la santé et la carrière des joueuses. Dr Alex Culvin, directeur de la politique et des relations stratégiques pour le football féminin chez FIFPRO, a souligné l’importance de ces discussions : « Ce projet répond à une demande légitime des joueuses pour plus de recherche. Il est crucial de réunir les joueuses pour aborder des questions fondamentales qui peuvent affecter leur santé et leurs perspectives de carrière. »

Avec cette initiative, la communauté du football féminin espère que les blessures au LCA, bien qu’actuellement prévalentes, peuvent être mieux comprises et potentiellement réduites à l’avenir.

Rachel Brown-Finnis, Lucy Bronze, Lucy Staniforth et Rachel Corsie (de gauche à droite)

Sam Kerr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *