Une célébration de la mixité sur le podium du Tour de France
Depuis 2020, la cérémonie de remise des maillots sur le podium du Tour de France a connu une évolution notable en adoptant une approche plus inclusive et moderne. Aujourd’hui, ce sont des équipes mixtes, composées d’un homme et d’une femme, qui accompagnent les coureurs lors de ces moments de récompense, symbolisant la place équitable des sexes dans cet événement emblématique du cyclisme. Parmi eux, Thomas Blanchais, un jeune homme de 27 ans, incarne cette nouvelle génération d’hôtes.
Thomas, un jeune homme passionné et fier de représenter la mixité
Depuis 2023, Thomas vit un rêve éveillé chaque mois de juillet. En tant qu’hôte du maillot à pois, il participe à la cérémonie de remise du trophée du meilleur grimpeur, une tâche qui lui procure une grande fierté. Lors de chaque étape, il se tient sur le podium, vêtu d’un pantalon blanc et d’une chemise à pois, aux côtés d’une collègue, pour remettre le prix aux coureurs méritants. Ces quelques minutes, souvent deux ou trois, sont pour lui un moment précieux, une expérience unique qu’il savoure pleinement.
Une évolution vers plus de diversité et d’égalité
Depuis 2020, la présence d’un duo mixte sur le podium s’est imposée comme une évidence. Pour Thomas, cette évolution est logique et reflète la société actuelle : « Un homme a autant sa place qu’une femme sur le podium, surtout avec la montée de la mixité. Les femmes sont très contentes de partager ces moments avec nous », affirme-t-il. Quant aux réactions des coureurs, il précise n’avoir jamais reçu de remarques négatives à leur sujet. « Je suis toujours bien accueilli par le public, même si parfois, ce sont surtout les hôtesses ou les miss qui ont subi quelques critiques », ajoute-t-il.
Une cérémonie courte mais significative, et des échanges limités
La cérémonie est courte, bien orchestrée, et chaque geste est minutieusement préparé. Thomas doit souvent suivre les indications pour savoir s’il doit continuer d’applaudir ou quitter la scène. La pandémie de Covid-19 a également modifié la tradition de la bise, remplacée désormais par une poignée de main ou un simple échange de regards. « On peut discuter brièvement avec les coureurs, mais il ne faut pas les embêter. Après une étape, ils sont sollicités par les médias, doivent passer au contrôle antidopage, et les contacts sont plus limités qu’avant », explique-t-il.
Des souvenirs marquants et des rencontres inoubliables
Parmi ses meilleurs souvenirs, Thomas évoque un échange avec Mark Cavendish, légende du sprint, où ils ont partagé une tape dans le dos derrière le podium. Il se souvient également d’un quiproquo amusant avec Bernard Hinault, il y a quelque temps. « Il ne voulait pas quitter le podium. Je lui ai demandé une première fois, et cela a été diffusé à la télévision… Il insistait pour dire : « Non, après vous ». C’est un souvenir cocasse », raconte-t-il avec sourire.
Une passion qui dépasse la simple cérémonie
Le podium représente pour Thomas bien plus qu’un simple rituel. En tant que joueur de badminton passionné, il voit cette étape comme la cerise sur le gâteau après trois semaines de compétition intense. Travaillant avec l’équipe de l’hospitalité Leclerc, sponsor officiel du Tour, il considère l’arrivée à Paris comme le moment ultime, où il peut enfin échanger davantage avec les coureurs dans une ambiance plus détendue.









