Les Girondins de Bordeaux débutent en National 2 sans stade

Les Girondins de Bordeaux attaquent leur saison en National 2 sans stade. Une situation financière et sportive complexe à Bordeaux.

Les Girondins de Bordeaux débutent en National 2 sans stade

Un club sans stade, un stade sans club. C’est ainsi que se résume la situation difficile des Girondins de Bordeaux, qui entament leur saison en National 2 ce samedi face au Poitiers FC. En effet, le club fait face à un redressement judiciaire et est banni du Matmut Atlantique, son enceinte habituellement dédiée, à cause d’un différend avec son gestionnaire, la SBA, comme l’indique La Tribune.

Les Girondins de Bordeaux sans accès au Matmut Atlantique

Désormais privés d’accès au Matmut Atlantique, qui peut accueillir jusqu’à 42 000 personnes, les Girondins joueront ce premier match en huis clos au stade Sainte-Germaine, situé au Bouscat, près de Bordeaux, qui ne dispose que de 3 200 places. Le club a tenu à préciser dans un communiqué : « Considérant les accords en vigueur rompus par la perte de son statut professionnel, SBA refuse au club l’accès au stade en tant que club résident. Le FC Girondins de Bordeaux confirme au contraire qu’il reste le club résident de ce stade et conteste fermement la position de SBA. »

Un démarrage difficile pour la saison 2024/2025

Malgré des tentatives de conciliation cet été, c’est bien en National 2 que les Girondins de Bordeaux commencent leur saison 2024/2025 ce samedi 31 août à 17h. Après avoir accumulé des dettes de 118 millions d’euros, le club a été rétrogradé dans la quatrième division du football français. Il redémarre avec un nouvel effectif de 24 joueurs, sous la direction de Bruno Irles, récemment arrivé d’Amiens, et de l’ancien monégasque Dado Prso.

Match à huis clos et tensions entre supporters

Cette rencontre d’ouverture ne pourra pas se dérouler dans des conditions normales, le stade Sainte-Germaine imposant un huis clos en raison de sa configuration ouverte et de la tension persistante entre les deux groupes de supporters : les Ultramarines et North Gate. Le passage à Sainte-Germaine suscite également des inquiétudes chez le Stade Bordelais, l’historique locataire des lieux : « Cette cohabitation imposée, sans concertation préalable, pourrait avoir des conséquences néfastes sur notre capacité à poursuivre nos activités dans des conditions sereines et optimales. » Avec 6 000 adhérents et une trentaine d’activités sportives, les remous sont à prévoir dans cette cohabitation délicate.

Vers un possible retour au Matmut Atlantique ?

De son côté, le club de Gérard Lopez reste optimiste et déclare vouloir « récupérer son droit d’accès au Matmut Atlantique en tant que club résident » pour son prochain match à domicile, prévu le 14 septembre contre Bourges. Cependant, cela passera par des négociations complexes avec la SBA, qui gère le stade pour le compte de Bordeaux Métropole.

Loïc Duroselle, président de la SBA, rappelle : « La perte du statut professionnel entraîne mécaniquement celle du statut de club résident. » Le président indique qu’il serait « incompréhensible qu’un match de 4e division devienne prioritaire sur un événement majeur comme un concert international ou une demi-finale de Top 14. »

Le CSE s’inquiète pour l’avenir du club

Le Conseil Social et Économique (CSE) des Girondins a fait part de son inquiétude dans un courrier adressé au tribunal de commerce, soulignant l’absence d’informations concernant le redressement judiciaire. Les employés s’interrogent sur le coût des nouvelles embauches alors qu’il existe des ressources internes suffisantes. « Comment justifier de telles embauches alors que des dizaines de personnes vont être licenciées ? » questionnent-ils.

La situation actuelle des Girondins de Bordeaux, entre difficultés financières et sportives, témoigne d’un avenir incertain pour ce club emblématique du football français. Les prochaines semaines seront cruciales pour définir la direction que prendra l’équipe et son statut au sein du football français.

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