Les Bleus abordent la phase finale de la Coupe Davis à Bologne ce mardi, face à la Belgique. Après une fin de saison éreintante, il serait incongru de ne pas pousser jusqu’au bout. « Ça sera physique, ça sera intense », déclare Arthur Rinderknech, finaliste du Masters 1000 de Shanghai, avant de décliner. Mais l’envie est intacte quand on est en équipe comme ça. Les dernières semaines en indoor ont été quelque peu difficiles sur le plan physique.
« Je suis quand même arrivé avec pas mal de fatigue après l’enchaînement de la tournée américaine, puis la Coupe Davis en Croatie, puis l’Asie qui était assez longue », confie le Francilien. J’ai eu un petit problème au dos à gérer qui maintenant est derrière moi. J’ai pu me reposer à la maison avant le début de cette préparation avec l’équipe. Tous les signaux sont plutôt au vert. On a cravaché en février, on a cravaché en septembre. Je courais après cette phase finale depuis mes débuts. On y est, enfin… »
Benjamin Bonzi, contraint à l’abandon au tournoi de Bruxelles après une déchirure à l’adducteur gauche, avait bien failli ne pas atteindre le pré-Graal. Mais le Nîmois a su gagner sa course contre la montre. « Il y avait 99 % de chances que la saison en simple soit terminée », affirme-t-il. « Mais la possibilité d’être présent à Bologne était encore jouable. » Le médecin était confiant sur ce point. J’ai fait beaucoup de caisson hyperbare pour démarrer, puis les semaines ont été particulièrement chargées. Après neuf à dix jours, c’était physique, tennis et soins le matin. L’après-midi, je n’arrêtais pas. Et j’ai repris le tennis à fond au milieu de la semaine dernière, mardi, mercredi. Si j’ai pu bouger et me déplacer rapidement, la question restait le service, car c’est sur ce coup que la douleur se faisait sentir. Au final, je me sens super bien aujourd’hui, sans douleur. » Il restera la frustration de ne pas avoir pu profiter de ces dernières semaines pour activer les réglages avec Pierre-Hugues Herbert pour un duo encore en manque de repères.
« Je suis en pleine forme. Pour moi, les saisons ne s’arrêtent jamais vraiment », assure Corentin Moutet, qui a disputé 17 matches depuis le dernier rendez-vous en Coupe Davis à Osijek, en septembre, en enchaînant les tournois de la tournée asiatique et ceux de l’enceinte indoor. « Je suis en pleine forme, » répète-t-il. « Pour moi, les saisons ne s’arrêtent jamais vraiment. Une saison, puis une autre, je ne vois pas ça comme ça. Je vois ça comme une continuité. J’essaie de ne jamais me dire qu’une saison est finie. Et le jour où ça s’arrêtera, ça s’arrêtera. »
Dans cette série sans fin, le rendez-vous d’Osijek apparaît comme un moment important pour le Français. Lors de sa première cape, il avait rapporté deux points pour les Bleus face à Dino Prizmic et Marin Cilic, afin de surfer encore sur un élan positif. « Je pense que c’était un moment que beaucoup auraient pu avoir du mal à gérer », se souvient-il. « Il y avait beaucoup de niveau en face, et une ambiance assez hostile même si j’avais connu des atmosphères plus hostiles. C’était un énorme défi à relever. Ça m’a aidé en termes de responsabilité, pour savoir que cela dépend aussi beaucoup de nous si on veut honorer les responsabilités. Du coup, évidemment que ça m’a prouvé que j’étais capable de les tenir… »








