Les visages de l’Ukraine à connaître pour les Bleus s’appuient sur une colonne vertébrale d’expérience, malgré une dynamique fluctuante en 2025. Beaucoup de joueurs évoluent en championnat national, mais les vétérans restent les piliers qui tentent d’apporter stabilité et qualitative dans un groupe souvent dénutri par les blessures, notamment en attaque. Si l’on devait résumer la saison dernière, on observerait une équipe qui sait battre les petites formations, qui se heurte aux grandes et qui peut parfois sortir un coup d’éclat sans nécessairement durer dans la durée. Le 4-1-4-1 qui avait installé ses bases fin 2024 s’est étiolé au fil des quatre derniers rassemblements, alors que le groupe peine à être au complet, selon Iryna Koziupa, journaliste pour Tribuna.com. Et dans ce contexte, Mykhailo Mudryk n’aura pas l’occasion de défendre les couleurs de l’Ukraine vendredi, suspendu pour dopage.
Les tauliers
Au rang des figures reconnues, Anatoliy Trubin porte les espoirs de l’équipe de France avec le maillot ukrainien comme fil conducteur. Gardien titulaire à Benfica, il demeure une référence rassurante et se prépare pour une nouvelle campagne en Ligue des champions, fidèle à son statut de garant.
En défense centrale, la charnière Zabarnyi–Matvienko forme l’ancre du dispositif. Illya Zabarnyi, promu au PSG après une saison convaincante à Bournemouth, se dégage comme l’un des tauliers du groupe. À ses côtés, Mykola Matvienko, qui porte le brassard depuis plus d’un an après la carrière internationale d’Andriy Yarmolenko, demeure le socle urugent de l’axe central et de l’organisation défensive.
À propos des cadres, Oleksandr Zinchenko est encore dans les parages: après une période délicate à Arsenal, il a choisi une nouvelle étape en prêt à Nottingham Forest, prêt à apporter son leadership et son sens du jeu au sein de l’équipe. Avec ses 73 sélections, le joueur d’expérience est l’un des ambassadeurs du groupe.
Quant à Viktor Tsygankov, solide milieu offensif avec 61 sélections et 13 buts, il demeure une figure familière et un élément de qualité dans le cœur du jeu ukrainien, capable d’apporter créativité et justesse technique dans les phases offensives.
Les feux follets et créateurs
Sur le plan technique et offensif, la sélection peut compter sur des éléments capables de déséquilibrer une défense adverse. Yukhym Konoplya, latéral droit polyvalent et à l’aise en Ligue des champions, s’est montré efficace dès le début de la saison, avec un premier bilan prometteur comprenant un but et deux passes décisives en quatre rencontres. Ses montées et sa capacité à centrer constituent une menace particulière pour les Bleus, surtout sur le côté gauche du dispositif français.
Heorhii Sudakov, meneur de jeu arrivé à Benfica, est une pépite qui peut faire basculer le cours d’un match. Numéro 10 lisboète cette saison, il a déjà impressionné, notamment lors de ses passages en Ligue des champions avec le Shakhtar Donetsk, et il comptera bien rééditer ces exploits face à la France.
Du côté du Dynamo Kiev, Mykola Shaparenko demeure une référence dans l’entrejeu ukrainien. Repéré comme l’un des cadres du collectif, il a connu une carrière européenne marquée par des moments forts, y compris lors de l’Euro. Si sa forme peut osciller, il reste un élément clé capable d’organiser le jeu et de trouver les ouvertures dans la défense adverse.
Yegor Yarmolyuk est quant à lui en quête de temps de jeu en Premier League, à Brentford. Son passage en Angleterre témoigne de son potentiel et de son utilité pour les équipes jeunes ukrainiennes, même si l’intégration en club peut varier selon les périodes.
Enfin, Oleh Ocheretko, jeune talent du Shakhtar Donetsk, pourrait constituer l’une des surprises lors de cette fenêtre internationale. Bien qu’il n’ait pas encore connu l’équipe nationale, ses prestations en club et son potentiel de progression en font un nom à suivre. L’avis de certains observateurs, y compris des voix comme celle d’Arda Turan, lui attribue une enveloppe croissante dans le projet live de Rebrov et du staff, soulignant sa progression et son niveau qui s’élèvent vite à mesure qu’il évolue dans le championnat ukrainien.
Les finisseurs
Artem Dovbyk demeure l’un des principaux dangers offensifs pour les Bleus. Buteur prolifique au service de la Zbirna, Dovbyk a développé sa réputation de finisseur efficace, après être passé de Gérone à la Roma, et son rôle est plus que jamais d’inquiéter les centraux français. Son sens du but et sa présence dans le dernier geste font de lui une menace récurrente, capable de transformer un temps faible en opportunité décisive pour l’Ukraine.
Face à une défense central française attendue sous pression, les intentions de Dovbyk seront à surveiller de près, tout comme l’ambiance qui accompagnera ce match, phénomène sur lequel Jules Koundé a récemment mis l’accent en évoquant une atmosphère qui s’annonce chaude et dense autour de ce duel.
Avec une Ukraine qui offre à la fois des cadres expérimentés et des talents montants, le match face à la France s’annonce comme un test révélateur des forces et des limites du collectif. Le manque de stabilité et les fréquentes absences pour blessure ou forme requièrent une capacité d’adaptation pour tenir tête aux Bleus et exploiter les moments favorables lorsque surgissent les occasions.
Pour les Bleus, ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre d’un contexte d’actualité footballe, où les répercussions des championnats européens et des coupes continentales jouent sur la matière même de l’équipe de France. Dans ce cadre, Ukraine, Bleus et le théâtre des qualifications ou de l’UEFA Nations League offrent un panorama riche en analyses et en enjeux pour les fans de football, ligues et compétitions associées, de la Serie A à la Premier League, en passant par la Bundesliga et la Ligue 1.









