Des jeunes Bleus déterminés à défier les All Blacks en Nouvelle-Zélande
Malgré une presse néo-zélandaise peu tendre et des pronostics défavorables, les jeunes joueurs du XV de France abordent cette tournée avec une forte motivation et une ambition claire : réaliser l’un des plus grands exploits de l’histoire du rugby français. Leur objectif ? Surprendre et faire trembler les légendaires All Blacks, même en l’absence de leurs stars habituelles.
Une équipe française en mode « sous-dimensionnée » selon certains experts
Depuis le début de la semaine, les anciens joueurs devenus consultants en Nouvelle-Zélande ne mâchent pas leurs mots. Certains évoquent un manque de respect, d’autres qualifient la sélection française de « connerie totale ». La critique principale concerne la composition de l’équipe, considérée comme trop jeune et inexpérimentée : « L’équipe que la France envoie est clairement sous-dimensionnée », affirme l’un d’eux. Les médias kiwis, eux, estiment que la sélection française aurait préféré ne pas venir, la jugeant peu compétitive face à la puissance locale.
Une stratégie de prudence de la part de Fabien Galthié
Le sélectionneur Fabien Galthié a choisi de laisser la majorité de ses cadres au repos, à l’exception de Gaël Fickou, nommé capitaine pour cette première rencontre. Selon lui, cette décision est dictée par une nécessité de préserver la santé des joueurs. En effet, les internationaux français disputent généralement près du double de matchs par saison (Tournoi des Six Nations, Top 14, tournée d’automne, Champions Cup) par rapport aux Néo-Zélandais, qui jouent une vingtaine de rencontres. Pour Galthié, il est crucial de leur laisser l’été pour récupérer, afin d’éviter une dégradation physique susceptible de compromettre leur participation à la Coupe du Monde 2027.
Une sélection audacieuse et pleine de jeunes talents
Pour cette tournée, seuls deux joueurs expérimentés – Ntamack et Alldritt – ont plus de 20 sélections. La majorité de l’effectif est composée de novices, avec cinq joueurs sans aucune sélection en équipe nationale, issus principalement de clubs comme Bayonne, Clermont ou Montpellier. Aucun champion de France ou d’Europe n’est présent, à l’exception de quelques joueurs comme Rabah Slimani, de retour après plusieurs années. La jeunesse et l’inexpérience sont donc au rendez-vous, mais la motivation aussi.
Une histoire limitée en victoires en Nouvelle-Zélande
Les Bleus n’ont qu’un palmarès modeste en terre kiwi, avec seulement quatre victoires depuis leur première rencontre en 1979. La dernière remonte à 2009 à Dunedin, un résultat inattendu qui reste gravé dans les mémoires. La tâche s’annonce donc ardue face à des All Blacks, qui restent une référence mondiale, surtout chez eux. Pourtant, la jeunesse et la détermination françaises pourraient jouer en leur faveur, comme un signe que tout est possible dans le rugby.
Une équipe d’outsiders prête à tout donner
Les critiques des médias néo-zélandais ne manquent pas d’éveiller la fierté des jeunes Bleus. Gaëtan Barlot, talonneur du Stade Français, souligne que ces accusations d’affaiblissement sont une source de motivation supplémentaire : « Sur les réseaux, ils disent qu’ils vont nous mettre beaucoup de combat, de vitesse, et qu’ils sont un peu déçus par nos changements. Cela nous pousse à montrer que nous ne sommes pas faibles. Quand on est outsider, cela nous réussit souvent lors des tournées d’été. »
Son coéquipier Pierre Bourgarit, également talonneur, partage cet état d’esprit : « Je veux saisir ma chance cet été. Même si on subit quelques défaites, on n’est pas venus ici pour perdre. » La volonté de se montrer à la hauteur des légendes du rugby mondial anime cette jeune génération, qui rêve de marquer l’histoire en Nouvelle-Zélande.









