Les Bleus : Analyse des performances et enjeux avant la Coupe du Monde

Les Bleus : Analyse des performances et enjeux avant la Coupe du Monde

Analyse complète des performances des Bleus en juin, les enjeux pour la Coupe du Monde, et les joueurs clés comme Cherki et Mbappé.

France

Un mois de juin difficile pour les Bleus

Le mois de juin n’a pas été de tout repos pour l’équipe de France, tant sur le plan physique que mental. Malgré l’intérêt que suscite la Ligue des nations sur le papier, il est difficile pour les joueurs comme pour les supporters de rester pleinement motivés dans un contexte marqué par la fatigue et les blessures. La petite finale contre l’Allemagne, disputée en parallèle de la finale de Roland-Garros, a symbolisé cette période de transition où l’enjeu collectif s’est quelque peu étiolé. Entre les blessures, la victoire du PSG en Ligue des champions, les vacances anticipées de certains et la Coupe du monde des clubs à venir, cette trêve a été difficile à gérer pour les Bleus. La lassitude s’est fait sentir, et la motivation collective a été mise à rude épreuve, notamment face à des rencontres dont l’enjeu semblait moindre.

Rayan Cherki : une entrée remarquée et pleine d’espoir

Malgré une défaite spectaculaire face à l’Espagne (5-4), où la Roja a mené 4-0 avant de relâcher la pression, le jeune Rayan Cherki a su marquer les esprits lors de cette fenêtre internationale. Son entrée en jeu a permis d’insuffler du dynamisme et de la créativité à une équipe française en difficulté. En seulement trente minutes, le Lyonnais a été à l’origine de trois buts, dont une réalisation spectaculaire à distance qui restera gravée dans les mémoires. Ce match contre l’Espagne a permis à Cherki de rappeler ses qualités, évoquant les premières apparitions de Zidane en 1994 ou celles de Marvin Martin en 2011. Cependant, lors du match face à l’Allemagne, son influence a été bien moindre, avec plusieurs pertes de balle dangereuses et une présence moins percutante en seconde période. Cela montre qu’il lui reste encore du chemin à parcourir pour s’imposer comme un titulaire indiscutable. Qu’importe : le Gone, comme on l’appelle, apporte une créativité et une audace qui enrichissent le banc déjà très fourni des Bleus, et qui pourrait devenir une des grandes forces de Didier Deschamps dans les prochains mois.

Les gagnants et les perdants de cette période internationale

Ce mois de juin a également mis en lumière certains joueurs en difficulté, mais aussi d’autres qui ont rassuré. Les absences de Dayot Upamecano, Jules Koundé et William Saliba ont été remarquées, car leurs remplaçants ont peiné à convaincre face à l’Espagne. La charnière composée de Clément Lenglet et Ibrahima Konaté, épaulée par Pierre Kalulu à droite, a été mise à rude épreuve. La question se pose alors : la France est-elle devenue dépendante de ses trois défenseurs centraux qui ont brillé lors du dernier Euro ? Lors du match contre l’Allemagne, Malo Gusto et Loïc Badé ont montré des signes encourageants en seconde période, évitant un naufrage total. Cependant, ils restent encore perçus comme des solutions de rotation, et leur capacité à remplacer durablement les titulaires reste à prouver. Au milieu, Tchouaméni et Rabiot ont connu des passages à vide, ce qui pourrait poser problème lors de la Coupe du Monde si ces performances perdurent.

Une offensive à perfectionner avant la Coupe du Monde

À un an du coup d’envoi de la Coupe du Monde, une certitude émerge : la gestion de la ligne offensive sera un défi majeur pour Didier Deschamps. Lors du match face à l’Espagne, l’équipe a expérimenté un schéma à quatre attaquants, avant d’aligner contre l’Allemagne un trio composé de Randal Kolo Muani, Marcus Thuram et Kylian Mbappé, en raison notamment des absences. La question est désormais de savoir si le sélectionneur osera poursuivre cette logique offensive, quitte à bousculer ses principes d’équilibre et de rigueur défensive, qui ont pourtant façonné son mandat. Ce choix tactique offre des options variées, mais impose aussi des décisions difficiles. Marcus Thuram, par exemple, peine à s’imposer hors du cadre de l’Inter Milan, et la place de Kylian Mbappé en numéro 9 reste un sujet de débat, lui dont les décrochages incessants perturbent parfois la structure offensive. Le vivier offensif des Bleus est riche, mais il faudra faire preuve de courage pour choisir la formule la plus efficace, et surtout, pour l’assumer pleinement.

Kylian Mbappé et Lucas Chevalier : des confirmations sans briller

Concernant Kylian Mbappé, le capitaine des Bleus, il n’a pas été exceptionnel, mais a continué à soigner ses statistiques en étant décisif. Avec un but et une passe décisive contre l’Espagne, puis un autre dans le match face à l’Allemagne, il est devenu le meilleur passeur de l’histoire de la sélection française, consolidant son leadership en équipe nationale. Sa contribution, même discrète, reste essentielle pour la dynamique collective. De son côté, Lucas Chevalier, portier remplaçant de 23 ans, a gagné en crédibilité au sein du groupe, devenant officiellement le numéro 2 derrière Hugo Lloris, devant Brice Samba. Même s’il n’a pas encore eu l’occasion de jouer, cette progression est une bonne nouvelle pour l’avenir, alors que la Coupe du Monde approche à grands pas.

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