Les Bleues n’arrivent toujours pas à battre l’Allemagne. Malgré une intensité retrouvée, l’équipe de France a livré un nul 2-2 à Caen et ne disputera pas la finale de la Ligue des nations face à l’Espagne après leur défaite de l’aller 1-0. La série de revers contre l’ogre allemand se prolonge: trois matchs, trois échecs en trois mois.
Tout a démarré très vite à Caen: Malard a permis à la France de prendre les commandes dès la 3e minute en reprenant un centre latéral, d’une tête précise dans le petit filet. Mais à la 12e, Anyomi a égalisé en effaçant Lakrar et en crucifiant Peyraud-Magnin d’une frappe dans la lucarne. À la 50e, Bühl a pris la défense française en défaut et inscrit le 2-1 d’un tir sous la barre; un troisième but a été refusé à cause d’une position de hors-jeu (67e).
Les Tricolores ont livré une meilleure impression par rapport au match de Düsseldorf: elles sont entrées plus agressives, ont pressé haut et recherché des relais entre les lignes pour renverser la dynamique après l’élimination de l’Euro en quarts. La capitaine Griedge Mbock et Sakina Karchaoui ont retrouvé le terrain mardi, apportant de la solidité et de l’expérience dans l’équipe.
Sur le plan offensif, l’entrée de Clara Mateo en remplacement de Katoto blessée n’a pas suffi: à la 32e, puis à la 35e, elle a manqué une opportunité claire face à la gardienne allemande après une passe de Grace Geyoro. En première période, Delphine Cascarino a vu son tir être refusé pour hors-jeu à 37e et Diani a ensuite tenté sa chance (41e). En seconde période, Kadidiatou Diani a pris sa chance à 81e, mais l’égalisation est venue seulement à la 89e via Clara Mateo sur un centre venu de la droite, bouclant le score à 2-2.
Devant 18 000 spectateurs, dont le président de la FFF Philippe Diallo et Didier Deschamps, présent pour la première fois à un match des Bleues depuis 2019, les défenseures ont laissé planer le doute sur leur capacité à rebondir rapidement. Selon deux sources proches du dossier, Laurent Bonadei devrait être maintenu à son poste, mais une défaite pour la troisième place face à la Suède les 28 novembre et 2 décembre pourrait faire monter la pression, son contrat courant jusqu’à la Coupe du monde 2027.
Les Bleues ne disputeront donc pas une nouvelle finale de Ligue des nations face à l’Espagne comme en 2024, faute d’efficacité au moment des temps forts. Mardi soir restera une illustration des limites encore à combler pour atteindre le plus haut niveau dans les moments décisifs.









