Une démonstration de force des All Blacks face au XV de France à Wellington
À des milliers de kilomètres de Wellington, la scène s’est jouée sous haute tension lors du deuxième test-match entre la Nouvelle-Zélande et le XV de France, samedi 12 juillet. Sur la pelouse du Sky Stadium, les All Blacks ont livré une performance impressionnante en s’imposant largement 43-17, infligeant une défaite cuisante aux Bleus. La victoire néo-zélandaise témoigne de la capacité des hommes en noir à répondre aux attentes et à corriger leurs erreurs, après une première rencontre plus serrée.
Le coach néo-zélandais Scott Robertson a su, semble-t-il, galvaniser ses troupes. Après une première sortie marquée par plusieurs fautes de main à Dunedin, les All Blacks ont montré une tout autre facette samedi. Leur capitaine, Ardie Savea, auteur d’un essai, a mené ses coéquipiers avec détermination, illustrant leur maîtrise du jeu de mouvement et leur vitesse d’exécution. Leur premier essai, signé Cameron Roigard, a été le fruit d’une combinaison parfaitement orchestrée dans le secteur fermé, suite à une touche bien exploitée. « Nous devons être plus précis dans les zones clés du terrain et conclure nos actions », avait rappelé Savea en amont du match. Ce dernier, ainsi que ses coéquipiers, ont été impitoyables en conquête et à l’impact, faisant preuve d’une précision chirurgicale malgré les vents violents qui balayaient Wellington.
Les failles du XV de France et une réaction insuffisante
De leur côté, les Bleus n’ont pas su reproduire la performance solide observée à Dunedin. Leur jeu a été marqué par une multitude de pénalités, de ballons perdus et de fautes de main, notamment dans la conquête — touche et mêlée — qui ont été mises à rude épreuve. « Ils ont été nettement supérieurs à nous, ils ont pris l’avantage et ont déroulé leur rugby. Ils nous ont mis en difficulté, surtout devant, alors que la semaine dernière, nous avions mieux répondu », a analysé Gaëtan Barlot, capitaine et talonneur français, témoignant de la faiblesse du paquet d’avants.
Le sélectionneur Fabien Galthié a lui aussi reconnu la supériorité des Néo-Zélandais, soulignant que cette défaite, la plus lourde depuis qu’il a pris la tête de l’équipe de France en 2020, s’explique par de trop nombreuses erreurs en première période (29-3 à la pause). Cependant, il a salué la réaction de ses joueurs après la mi-temps, lorsque la France a tenté de recoller au score. « On a su redresser la barre en deuxième période, alors qu’on était mal engagés », a-t-il déclaré.
Une large revue d’effectif pour limiter la casse
Pour ce deuxième test, le staff français avait décidé de faire tourner son effectif, avec dix changements et la mise à l’écart de plusieurs cadres. Six joueurs novices en sélection ont été alignés, dont le pilier Baptiste Erdocio, les deuxième lignes Joshua Brennan et Matthias Halagahu, ainsi que Pierre Bochaton, Bastien Vergnes-Taillefer et Thibault Daubagna. Malgré leur inexpérience, ces joueurs, dont certains sont issus des finalistes du Top 14, ont tenté de tenir face à une équipe néo-zélandaise expérimentée. Sur le terrain, la majorité des All Blacks affichait plus de 60 sélections, avec Beauden Barrett en tête, fort de 135 caps.
La semaine précédente, lors du premier match, les Bleus avaient montré une belle solidarité, notamment grâce à la combativité de Gaël Fickou et Théo Attissogbe. Ils avaient même eu une balle de match en fin de rencontre, mais la défaite avait été évitée de justesse. Pourtant, face à la puissance et à la précision des All Blacks, la différence s’est à nouveau faite sentir. La dernière lourde défaite française à Dunedin remonte à juin 2018, avec un score de 49-14.
Une dernière chance à Hamilton
Ce deuxième test a permis aux Néo-Zélandais de confirmer leur supériorité, mais la série n’est pas encore terminée. Le 19 juillet, à Hamilton, la France aura une ultime opportunité de décrocher une victoire en terre néo-zélandaise. La dernière victoire française chez les All Blacks remonte à 2009, lorsque Thierry Dusautoir et ses coéquipiers s’étaient imposés 27-22 à Dunedin. La mission s’annonce difficile, mais les Bleus auront à cœur de poursuivre leur combat face à l’un des plus grands géants du rugby mondial.








