Une performance historique pour Léon Marchand aux Mondiaux de Singapour
Lorsqu’il a plongé dans l’eau du Sports Hub de Singapour, jeudi 31 juillet, Léon Marchand n’était pas seulement attendu pour réaliser une performance remarquable, mais aussi pour confirmer sa domination dans la discipline. Avec ses lunettes dorées, le nageur français a une nouvelle fois captivé l’attention, non pas tant par la victoire en soi, mais par la qualité de son chrono, déjà impressionnant la veille.
Une qualification exceptionnelle en demi-finale
Lors des demi-finales du 200 m quatre nages, le Toulousain a ébloui ses concurrents en améliorant de manière spectaculaire le record du monde de Ryan Lochte, datant de 2014. En réduisant le temps de 1 seconde 31 centièmes, il a signé un chrono de 1’52″69, laissant entrevoir une forme olympique et une détermination sans faille. Ce résultat a placé Marchand parmi les meilleurs de l’histoire, renforçant son statut de star montante de la natation mondiale.
Une finale sous haute tension
En finale, Léon Marchand n’a peut-être pas égalé sa performance de la veille, mais son chrono de 1’53″68 lui a permis d’établir la deuxième meilleure performance de tous les temps sur cette distance. Il a également décroché sa troisième médaille d’or consécutive aux Mondiaux sur le 200 m quatre nages, une performance rare et exceptionnelle. Il devance ses amis et partenaires d’entraînement, l’Américain Shaine Casas (1’54″30) et le Hongrois Hubert Kos (1’55″34), qui ont eux aussi brillé dans cette compétition.
Une année de transition et de remise en forme
Ce succès intervient après une année marquée par des hauts et des bas pour le nageur français. Après ses exploits aux Jeux Olympiques, où il s’était imposé comme une figure incontournable, Marchand a dû faire face à une période de remise en question, marquée par des nuits difficiles et une fatigue accumulée. Son entraîneur, Nicolas Castel, souligne que cette année particulière a nécessité une approche différente, avec une préparation sur-mesure, axée sur ses points faibles, notamment le crawl et le dos.
Une reprise en douceur à l’étranger
Pour retrouver sa meilleure forme, Léon Marchand a choisi de s’exiler en Australie, où il a passé trois mois à Brisbane. Entre sessions de surf, découvertes culturelles et entraînements sous la direction de Dean Boxall, réputé pour ses méthodes exigeantes, le Français a travaillé dur pour retrouver de la fraîcheur physique et mentale. Ce séjour n’a pas été une simple pause touristique, mais une immersion dans un environnement propice à l’innovation et à la progression.
Une préparation stratégique pour l’avenir
De retour aux États-Unis au printemps, Marchand a soigneusement planifié ses compétitions, évitant notamment les championnats de France pour préserver son énergie. Son objectif principal reste la défense de son titre sur le 400 m quatre nages, une distance où il détient également le record mondial. La prochaine étape sera-t-elle une nouvelle victoire dimanche ? La réponse dépendra de sa capacité à maintenir cette forme exceptionnelle.
Ce triomphe à Singapour confirme que Léon Marchand est en passe de marquer durablement l’histoire de la natation, en enchaînant les records et en consolidant sa place parmi les grands de la discipline. Son parcours, mêlant résilience et ambition, inspire déjà toute une génération de nageurs en France et au-delà.









