France
Massy et Poissy en lice pour le futur stade du PSG
Le Paris Saint-Germain a récemment sélectionné deux villes franciliennes, Massy dans l’Essonne et Poissy dans les Yvelines, comme candidats potentiels pour la construction de son nouveau grand stade. Cette étape marque une avancée significative dans le projet du club de s’éloigner de son enceinte historique du Parc des Princes, dont la capacité actuelle de 48 000 places ne répond plus aux ambitions du club.
Dans le cadre de cette “short-list”, le PSG poursuit sa réflexion pour établir un nouveau stade pouvant accueillir entre 60 000 et 90 000 spectateurs, avec pour objectif de prendre une décision définitive d’ici la fin de l’année 2026. Le club, détenu par le fonds qatari QSI (Qatar Sports Investments), prévoit d’approfondir ses études sur ces deux sites en collaboration étroite avec les partenaires locaux, afin de déterminer la meilleure option pour son développement futur.
Une rivalité territoriale palpable
Le choix de Massy et Poissy n’est pas anodin. Le président du conseil départemental de l’Essonne, François Durovray, a souligné le potentiel de Massy en évoquant une « formidable opportunité » pour le département. De son côté, Poissy bénéficie d’atouts considérables, notamment sa proximité immédiate avec le centre d’entraînement du PSG, le Campus Paris Saint-Germain, ainsi que le partenariat de longue date qu’entretient le club avec la ville.
Selon Karl Olive, député des Yvelines et ancien maire de Poissy, cette sélection témoigne d’un travail collectif exemplaire, rappelant la réussite de l’accueil du centre d’entraînement en 2016. Les deux territoires entrent donc dans une compétition amicale pour accueillir le futur stade, qui pourrait transformer leur paysage sportif et économique.
Une échéance et des tensions croissantes
Les études approfondies sur ces deux sites devraient durer jusqu’en 2026, date à laquelle le club tranchera définitivement. Le PSG souhaite ainsi s’émanciper de son stade actuel, dont il détient un bail emphytéotique jusqu’en 2044, mais dont la capacité et les installations ne correspondent plus à ses ambitions. La volonté du club est de posséder un stade moderne et à la hauteur de ses ambitions, capable d’accueillir un plus grand nombre de supporters dans des conditions optimales.
Ce projet de construction d’un nouveau stade, qui s’inscrit dans une stratégie de croissance à long terme, accentue les tensions avec la mairie de Paris. Depuis plus de deux ans, les relations sont tendues en raison du refus d’Anne Hidalgo de vendre le Parc des Princes, malgré des discussions évoquant un montant de 38 millions d’euros, jugé insuffisant par le club. La maire a également réaffirmé son opposition à toute cession du stade, tout en restant ouverte à des discussions pour une éventuelle extension.
Malgré ces différends, le PSG insiste sur le fait que la construction d’un stade lui appartenant est une condition essentielle pour assurer sa compétitivité et répondre à ses ambitions de croissance. La direction du club souligne que la proximité du Parc des Princes reste une priorité, même si le déménagement vers un nouveau site pourrait devenir une option à long terme, si les conditions deviennent favorables.
Un projet qui reste à confirmer
Les supporters, inquiets à l’idée que leur équipe quitte le cœur de la capitale pour des communes situées à une vingtaine ou une trentaine de kilomètres, peuvent toutefois se rassurer. La construction de ce nouveau stade est un processus qui prendra plusieurs années, et le club reste attaché au Parc des Princes. Si une revente ou une nouvelle opportunité se présentait, cette option pourrait toujours être réévaluée.
Le PSG affirme que la création d’un stade moderne et propriété du club est une étape cruciale pour soutenir sa croissance et rester compétitif à l’échelle internationale. La décision finale, attendue d’ici 2026, marquera une nouvelle étape dans l’histoire du club et de ses ambitions en Île-de-France.
