Le naming du Matmut Atlantique en danger pour les Girondins ?
La descente des Girondins de Bordeaux impacte le partenariat avec Matmut, en vue d'un renouvellement en 2025.
Le naming du Matmut Atlantique en danger pour les Girondins ?
La chute des Girondins de Bordeaux au niveau amateur compromet le futur du partenariat lucrative entre la société Stade Bordeaux Atlantique (SBA) et la Matmut, dont le contrat se termine en 2025. Depuis 2015, le stade est officiellement désigné sous le nom de « Matmut Atlantique », un terme souvent abrégé en « Matmut » par les supporters lors des matchs et concerts.
Un partenariat menacé
Ce contrat de naming, d’une valeur d’environ 2,5 millions d’euros par an, semble stable pour le moment, malgré la descente des Girondins en National 2. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la possibilité de renouveler ce contrat lorsque celui-ci viendra à expiration en août 2025. La fin de cette collaboration pourrait ravir certains supporters attachés au nom « René Gallice », attribué par les Ultramarines en 2015.
Pour la SBA, la rupture aurait des conséquences significatives. Bien que la rémunération soit moins élevée que prévu initialement (estimée à plus de 4 millions d’euros par an), ce contrat demeure une précieuse source de revenus, essentielle pour le stade qui traverse des périodes financièrement difficiles. Les pertes cumulées dépassent les 20 millions d’euros, d’après les derniers rapports financiers.
Un suivi attentif de la situation
Actuellement, la Matmut déclare suivre « la situation avec attention », exprimant sa peine face à la situation des Girondins de Bordeaux. Le partenariat en cours ne semble pas menacé pour l’instant. En ce qui concerne un éventuel nouveau contrat après 2025, la Matmut reste prudente et indique qu’il est « prématuré » d’en discuter.
Il y a seulement deux mois, le président de la SBA, Loïc Duroselle, soulignait dans une interview l’importance de la situation du club pour maintenir une collaboration fructueuse. Celui-ci avait affirmé que la valorisation du club a un impact direct sur le naming. Malheureusement, avec la dégringolade des Marine et Blanc, la dynamique a inévitablement changé. De plus, l’équipe ne joue actuellement plus au Matmut Atlantique, ayant déménagé au stade Sainte-Germaine au Bouscat pour ses matchs.
Des enjeux d’image importants
Le contrat liant la Matmut à la SBA repose en grande partie sur des considérations d’image. Pour justifier les sommes engagées dans ce naming, des rapports de visibilité médiatique sont régulièrement fournis à la Matmut. La perte de l’équipe professionnelle devrait réduire notablement la médiatisation du stade. L’absence de grands événements comme la Coupe du monde de rugby ou les Jeux olympiques contribue également à l’incertitude quant à l’organisation de futurs gros concerts, un autre facteur pris en compte par la Matmut.
Vers un « loyer zéro » pour les Girondins
Les Girondins de Bordeaux s’apprêtent à disputer leur premier match en National 2, le 31 août face à Poitiers. Pour l’avenir, la situation reste floue, notamment en ce qui concerne le choix d’un stade. Alors que les options comme Sainte-Germaine suscitent des préoccupations de sécurité, la ville de Libourne a précisé qu’aucune discussion n’était engagée pour utiliser le stade Moueix.
Un retour au Matmut Atlantique reste une possibilité. Dans ce cas, la SBA envisage de proposer un « loyer zéro », mais avec certaines conditions. Selon Loïc Duroselle, il serait nécessaire de créer une convention spécifique pour tenir compte de la situation actuelle du club. Les Girondins devraient prendre en charge les frais techniques, estimés entre 50 000 et 100 000 euros, tout en s’engageant à respecter leurs obligations financières. Cette déclaration fait sans doute allusion à une dette de plusieurs centaines de milliers d’euros laissée par le club.
Les négociations entre les deux parties pourraient reprendre dans les jours à venir, alors que l’avenir du partenariat reste en suspens.
