Le ministère des Sports vise une fédération de MMA d'ici 2030

Le ministère des Sports vise une fédération de MMA d’ici 2030

Le MMA pourrait obtenir sa propre fédération en France d'ici 2030, renforçant la reconnaissance et la structuration de cette discipline sportive.

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Logo illustrant la pratique du MMA en France
Logo illustrant la pratique du MMA en France

Le MMA pourrait bientôt disposer de sa fédération propre en France, une étape clairement évoquée par le ministère des Sports lors d’un événement entourant l’UFC Paris à l’Accor Arena. D’ici 2030, selon la ministre des Sports Marie Barsacq, l’objectif est de transformer la commission MMA, actuellement rattachée à la Fédération française de boxe (FFB), en une fédération autonome dès que les conditions de structuration seront réunies. Une perspective qui intervient à un moment où la discipline gagne en reconnaissance et en lisibilité.

Depuis sa légalisation en 2020, le MMA en France a été géré par une délégation confiée à la Fédération française de boxe, qui a mis en place une commission dédiée. Cette délégation court jusqu’au 31 décembre 2026 et vise à sécuriser les bases de pratique, la formation et l’encadrement autour de ce sport de combat, qui combine techniques debout et travail au sol dans un octogone.

Une trajectoire vers une fédération indépendante d’ici 2030

Concrètement, la ministre a annoncé que la délégation actuelle serait renouvelée auprès de la Fédération de boxe, avec comme objectif final que la commission MMA devienne une fédération à part entière d’ici 2030. Cette échéance peut être avancée si tous les critères requis pour une structuration complète sont atteints, selon les échanges avec les acteurs du MMA.

Des garde-fous et des exigences pour la sécurité

Plusieurs mesures sont progressivement mises en place pour garantir la sécurité des pratiquants et la légitimité de l’encadrement. Parmi elles, la règle selon laquelle un novice ne peut pas affronter un vétéran lors de ses dix premiers combats officiels. Autre exigence: les encadrants et les bénévoles travaillant dans les clubs doivent disposer de casiers judiciaires vierges. Ces dispositions visent à protéger les athlètes et à instaurer des standards clairs pour le secteur.

Des avancées en formation et en organisation

Par ailleurs, les travaux actuels portent sur la formation des encadrants, afin qu’ils soient titulaires de diplômes reconnus. Des référents territoriaux sont aussi prévus pour structurer l’organisation des clubs et faciliter le développement de la pratique à l’échelle locale. À ce jour, la discipline compte environ 12 000 licenciés en France, chiffre qui reflète l’étendue croissante de l’engagement autour du MMA et l’importance accordée à une structuration professionnelle.

Le Français Ciryl Gane opposé au Moldave Sergey Spivak lors de l'UFC Paris à l'Accor Arena le 2 septembre 2023
Ciryl Gane contre Sergey Spivak à l’UFC Paris (Accor Arena, 2023)

Dans le cadre de ce réarmement pédagogique et institutionnel, l’UFC Paris, considéré comme une vitrine majeure du MMA, offre un contexte concret pour observer les mécanismes de régulation et d’organisation qui pourraient inspirer la future fédération française. L’évolution vers une fédération nationale viendra renforcer la reconnaissance et la structuration de la discipline sur le territoire, en cohérence avec les ambitions annoncées pour 2026 et au-delà.

En synthèse, le MMA en France est en passe de franchir une étape clé: passer d’un statut technique et délégué à une gouvernance propre, capable de fixer des règles, de superviser la formation et de promouvoir la discipline dans des cadres professionnels et sécurisés. Si les critères de mise en place sont respectés, la France pourrait devenir l’un des premiers pays européens à disposer d’une fédération dédiée au MMA d’ici 2030, renforçant ainsi la place des sports de combat dans le paysage sportif national.

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