Le football algérien en crise : défaite et manque de formation

Le football algérien en crise : défaite et manque de formation

Le football algérien traverse une crise profonde avec des éliminations et un manque de formation, nécessitant une réforme urgente.

Algérie

Le football algérien traverse une période extrêmement délicate. Les clubs nationaux n’arrivent pas à briller en compétitions africaines et les succès internationaux se font rares. Les équipes nationales A et A’ enchaînent des revers, ce qui alimente les débats sur le niveau et les méthodes de travail du football national.

Football algérien en crise
Le football algérien en crise

La défaite la plus récente concerne l’équipe A’ qui a été éliminée en quart de finale de la Coupe arabe des nations 2025, après une séance de tirs au but perdue face aux Émirats arabes unis. Le score était de 1-1 à la fin du temps règlementaire, puis les Émirats ont pris le dessus lors des tirs au but (7-6). Cette sortie précoce intervient alors que la compétition était largement disputée sans grande démonstration.

Cette élimination, survenue après l’échec de l’équipe A en CHAN 2025 face au Soudan en août dernier, illustre les difficultés du football algérien à s’imposer sur la scène internationale. Elle met également en lumière une fragilité structurelle qui ne se limite pas à un seul tournoi.

Derrière les résultats, la crise est alimentée par des dépenses importantes dans les salaires et les primes pour des joueurs jugés moyens. Les clubs privilégient parfois des partenariats avec des grandes entreprises publiques au détriment de la formation. Cette approche a contribué à dévitaliser les filières jeunes et à négliger l’académie.

La formation est désormais décrite comme quasi inexistante en Algérie. Le manque de continuité dans le développement des talents limite les possibilités d’émergence d’un vivier capable de porter les couleurs nationales dans les compétitions internationales.

Pour compenser, les équipes A’ et A’ doivent parfois recourir à des binationaux et à des joueurs d’expérience. Islam Slimani, 37 ans, et Yacine Brahimi, 35 ans, font partie des profils envisagés, à l’image d’anciens joueurs dont la carrière est derrière eux comme Adam Ounas.

Parmi les choix opérés par Madjid Bougherra, Adel Boulbina manque d’expérience à ce niveau et Rédouane Berkane enchaîne des prestations en dents de scie. D’autres éléments recrutés n’apportent pas le profil recherché.

Le même constat touche l’équipe A, dirigée par Vladimir Petkovic, dont le projet de reconstruction est freiné. En Coupe d’Afrique des nations, l’Algérie n’a pas retrouvé le signe triomphal depuis 2019. En Coupe du monde, elle a manqué les deux dernières éditions (2018 et 2022).

Du côté des clubs, le MCA, le CRB et la JSK peinent à rivaliser en Afrique malgré des financements publics importants. Le constat appelle une réforme en profondeur.

Une réforme du football algérien axée sur la formation et le mérite s’impose pour sortir de cette impasse.

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