Canada, Nouvelle-Zélande
Le Canada a éliminé les champions en titre grâce à une prestation remarquable à Bristol, et s’est hissé en finale potentielle face à l’Angleterre ou à la France à Twickenham la semaine prochaine.
Jusqu’à l’année dernière, le Canada n’avait jamais battu les Black Ferns, mais les résultats des dernières sorties ont alimenté l’optimisme. Une victoire de 22-19 lors du Pacific Four Series l’an dernier a constitué une percée, suivie d’un match nul 27-27 à Christchurch en mai, arraché à la dernière minute par un essai néo-zélandais. Cette série de prestations a démontré que le Canada peut rivaliser régulièrement avec les doubles champions du monde.
Le coach Kevin Rouet et la capitaine Alex Tessier avaient été profondément déçus par ce nul, signe d’un changement de mentalité qui s’est confirmé lors du match de Bristol, où les Canadiennes ont pris l’ascendant et ont imposé leur rythme pour préparer une finale face à l’Angleterre ou à la France à Twickenham.
« La semaine de préparation a été bénéfique pour moi afin de voir la confiance dans cette équipe », a expliqué Rouet. « Nous sommes arrivés à ce match sans être stressés par l’événement, et c’est un véritable accélérateur pour nous. »
Rouet a aussi salué l’investissement dans le rugby féminin canadien, l’équipe étant majoritairement semi-professionnelle. Rugby Canada a levé environ €631 800 plus tôt dans l’année grâce à un financement participatif pour renforcer les préparatifs du tournoi, et Rouet a insisté sur la nécessité d’être créatif lorsque les ressources sont limitées. « Nous trouvons un moyen », a-t-il ajouté. « Parfois nous essayons d’être plus créatifs, car quand on n’a pas d’argent, il faut l’être dans la préparation. »
La capitaine Tessier a, elle, une conviction forte: « Nous sommes passés des outsiders à de véritables prétendants. Nous verrons ce qui vient quand nous remporterons le titre. » Elle a aussi évoqué l’émotion ressentie après le coup de sifflet final et la fierté d’un groupe qui se fait confiance mutuellement et croit en la suite.
« Nous avons maintenant huit jours avant la finale et il y a une volonté et une excitation immenses dans cette équipe pour ce qui attend. Nous avons encore beaucoup d’énergie dans le réservoir », a-t-elle ajouté, résumant l’état d’esprit qui anime le clan canadien.
