L’Arcom lutte contre le piratage lors du Classique PSG-OM

Le 16 mars 2025, lors du Classique opposant le Paris Saint-Germain (PSG) à l’Olympique de Marseille (OM), l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a mené une opération ciblée contre le piratage. Cette initiative, en collaboration avec des diffuseurs tels que DAZN et beIN Sports, a conduit au blocage de 171 noms de domaine liés à des sites illégaux diffusant des contenus sportifs.

Une lutte acharnée contre le piratage

Ce dimanche soir, alors que les fans du PSG et de l’OM attendaient fébrilement le coup d’envoi du Classique, une autre bataille, bien moins visible mais tout aussi intense, s’engageait en coulisses. Dans les bureaux discrets de l’Arcom, une opération d’envergure contre le piratage sportif était minutieusement orchestrée. L’objectif : frapper fort contre ces plateformes clandestines qui détournent des centaines de milliers de spectateurs chaque année.

Le piratage : un problème majeur en France

Le piratage sportif demeure une épine dans le pied des ligues européennes, préoccupées par l’inefficacité des méthodes actuelles. En Italie comme en Espagne, des systèmes parmi les plus stricts n’ont pas réussi à enrayer durablement les flux illégaux. La France n’échappe pas à cette réalité, un chiffre alarmant révélé par l’Arcom indiquant que 18 % des amateurs de sport y auraient eu recours en 2024, causant un préjudice estimé à 300 millions d’euros. L’ensemble du secteur audiovisuel subit un manque à gagner vertigineux de 1,5 milliard d’euros chaque année.

D’une action prometteuse

DAZN, menacé de perdre les droits de la Ligue 1, voulait marquer le coup. Après un bras de fer récent avec la ligue concernant son implication dans la lutte anti-piratage, l’opérateur s’engageait à réaliser une action spectaculaire lors du match le plus attendu de la saison. Mercredi précédent, L’Équipe assistait aux préparatifs au cœur même de l’Arcom, ciblant une “centaine” de services pirates pour être bloqués en deux vagues, une 30 minutes avant le coup d’envoi et une autre au milieu de la rencontre, afin de semer la confusion chez les adeptes de streaming clandestin.

Des enjeux de taille

Cependant, cette opération, nommée “commando” par l’Arcom, a rapidement perdu de sa discrétion. L’Équipe révélait en effet les horaires et les stratégies du dispositif plusieurs jours à l’avance. Était-ce une maladresse ou une tentative subtile de semer le doute chez les pirates ? Quoi qu’il en soit, cette divulgation anticipée posait un problème stratégique, car les spectateurs indélicats pourraient préparer des alternatives.

Une bataille continue

Malgré un investissement massif de 200 000 € dans des “outils automatisés” censés accélérer les procédures, l’Arcom reconnaît que la lutte contre le piratage est un défi permanent. Selon son président, Martin Ajdari, il est impossible d’atteindre une victoire définitive, seule la persévérance compte dans cette bataille pour décourager les fraudeurs.