Lappartient sceptique sur la privatisation du Tour de France

Lappartient sceptique sur la privatisation du Tour de France

Le président de l’UCI juge difficile de privatiser certains secteurs du Tour pour financer les équipes; le débat est alimenté par Pineau et Pozzato, avec des réticences du public.

France

David Lappartient, président de l’Union cycliste internationale, affirme qu’il sera complexe de privatiser certains segments du Tour de France afin de les rendre payants et d’en tirer davantage de revenus pour les équipes du peloton. Cette idée a été relayée par Jérôme Pineau dans le cadre du podcast Grand Plateau sur RMC, où l’ex-coureur a proposé de faire payer des arrivées renommées, comme l’Alpe d’Huez, et de reverser ces recettes aux formations du peloton.

David Lappartient lors de la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024
David Lappartient lors de la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024

Cette proposition a été saluée par Filippo Pozzato, ancien sprinteur, qui a lui-même mis en place un système de billetterie sur la Veneto Classic en Italie et qui estime qu’une redistribution des revenus vers les équipes est nécessaire, malgré les réticences du public.

Dans une interview accordée à Ouest-France, Lappartient a rappelé la difficulté d instaurer un cadre juridique à ce type de dispositif et de faire payer l’espace public en France. Il a ajouté que les gens voudront vraisemblablement que l’argent profite directement au coureur et que ce serait une révolution par rapport à ce qui existe aujourd’hui, même plus facile à accepter que de toucher à l’âge de la retraite.

On va toucher à un débat national

Le dirigeant breton précise que la billetterie du Tour de France est complexe car elle toucherait à un débat national. Les départements, régions et communes qui financent l’événement demandent souvent à ce que les spectateurs puissent accéder gratuitement chez eux. Il rappelle aussi qu’à l’époque où il dirigeait le Grand Prix de Plumelec, une tarification locale avait permis de maintenir l’épreuve, avec un exemple: 5 euros par personne.

Dans le même échange, Pineau a évoqué les problèmes de fiscalité qui pénalisent les formations françaises face aux grandes puissances étrangères et a appelé à reverser les droits TV aux équipes pour les soutenir financièrement. Selon lui, le cyclisme n’est pas un sport de stades mais il faut bâtir un modèle économique qui lui soit propre.

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