La thèse de Sara Pedri et le mobbing : un hommage poignant

Deux étudiantes explorent l'histoire tragique de Sara Pedri et le mobbing en milieu hospitalier.

La thèse de Sara Pedri et le mobbing : un hommage poignant

Deux étudiantes, l’une de Forlì et l’autre de Catanzaro, ont approfondi le thème du mobbing à travers l’histoire tragique de la gynécologue de Forlì disparue dans le Trentino. Emanuela Pedri déclare : « Le corps jamais retrouvé, le procès reste une inconnue ».

Ces travaux, réalisés à des périodes différentes par Francesca Laghi et Marta Salerno, abordent la délicate question du mobbing au sein d’un établissement hospitalier où Sara Pedri, une gynécologue de 31 ans, a disparu en 2021 près du lac de Santa Giustina, à Cles, suite à des violences psychologiques subies.

Il cas de Sara Pedri et le thème du mobbing hospitalier

Emanuela Pedri, la sœur de Sara, exprime son étonnement face à ces thèses dédiées à sa sœur. « Elles proviennent de deux personnes inconnues, mais qui sont liées à Sara, ce n’est pas une coïncidence. » En effet, Sara a grandi à Forlì tout en ayant étudié à Catanzaro. « Elles ont fait preuve de sensibilité en explorant le mobbing, tout en se souvenant de Sara avec soin et respect, analysant le cas sous ses aspects juridiques et psychologiques, toujours en parallèle », explique Emanuela, soulignant que l’absence de Sara a pris aussi la forme d’une présence.

Les accusations contre le chef de service Tateo

« Quel impact cela a-t-il eu ? C’est la preuve que chaque fois le cercle se ferme, c’est comme si on ramenait Sara chez elle, lui rendant la dignité, le soin, l’amour et le respect qu’elle mérite. Pour ceux qui restent, c’est difficile de justifier ce geste, car on se demande ce qui a été fait, pourquoi nous en sommes arrivés ici et pourquoi une âme a dû passer par là. » Au fil des trois années qui se sont écoulées, Emanuela a fait le chemin de la découverte, en comprenant que l’histoire de sa sœur ne doit pas être oubliée.

La disparition de la gynécologue de Forlì

Émue en parlant de Sara, Emanuela n’évoque jamais le chagrin de manière écrasante. « Sara a laissé une empreinte indélébile et les thèses de ces deux étudiantes sont une belle contribution. Elles sont deux portes ouvertes sur un sujet qui mérite d’être abordé », ajoute-t-elle. Ces thèses sont considérées comme des outils précieux qui peuvent aider dans la lutte contre le mobbing. La motivation de ces jeunes femmes est impressionnante, d’autant plus qu’elles n’ont pas connu Sara personnellement mais ont choisi d’explorer sa triste histoire.

La sœur de Sara et l’association en son honneur

Emanuela, qui a lancé l’association anti-mobbing « Nostos » en mai et en est la présidente, souligne l’importance d’un soutien juridique et psychologique dans des cas comme celui de sa sœur. Elle rapporte de nombreuses demandes d’aide reçues en quelques mois. « Les journalistes ont traité l’histoire de Sara avec honnêteté, sans interprétations erronées », conclut-elle, ajoutant des fragments continuellement à cette triste histoire, pour que ce qui est arrivé à sa sœur ne se reproduise plus jamais.

La remarque d’une étudiante sur le lien personnel

Francesca Laghi, dont la thèse aborde les questions de droit relatif à la sécurité au travail, a proposé à son professeur d’utiliser l’histoire de Sara dans son travail. « La thèse traite de la violence de genre, et le mobbing en est une forme. J’ai souhaité inclure Sara, car sa famille vit juste en face de chez moi », précise-t-elle. En exposant le mobbing, elle cherche à en expliquer les origines, son évolution et comment le combattre. Laghi a rencontré Emanuela lors de la remise de sa thèse, lui remettant une copie afin de rendre hommage à Sara.

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