La Premier League et les règles de rentabilité : un choc nécessaire

La Premier League impose des règles financières strictes, forçant les clubs à adapter leurs transferts pour éviter des sanctions.
Royaume-Uni

Un air de désespoir planait sur plusieurs clubs de la Premier League l’été dernier. Les exercices comptables touchaient à leur fin dans la plus haute division du football anglais, et la pression était forte pour enregistrer des bénéfices avant qu’il ne soit trop tard. Les ventes de joueurs devenaient indispensables pour éviter une violation des règles de rentabilité et de durabilité (PSR) avant le 30 juin.

La situation délicate de Newcastle

Le club de Newcastle United reflétait parfaitement ce chaos. Ils avaient à contrecœur accepté de vendre Yankuba Minteh, leur ailier adolescent, à Brighton & Hove Albion pour 35 millions d’euros, avant d’autoriser le départ d’Elliot Anderson, un attaquant formé au club, vers Nottingham Forest pour 42 millions d’euros.

« Nous n’avions pas d’autre option », a déclaré leur entraîneur Eddie Howe aux journalistes en octobre à propos de ces deux départs. « Nous ne pouvions pas enfreindre les règles de rentabilité, ni risquer une déduction de points, et les seules deux offres que nous avions à ce moment-là étaient les deux accords que nous avons conclus. »

Les mouvements des autres clubs

Newcastle, qui avait dépensé 374 millions d’euros au cours des deux premières années et demie sous la direction de leurs propriétaires saoudiens, ne souhaitait pas vendre ni Minteh ni Anderson. De plus, ils ne voulaient pas payer 25 millions d’euros à Forest pour Odysseas Vlachodimos, un gardien de but de troisième choix qui n’avait pas encore joué en Premier League sous Howe. La vente d’Anderson dépendait de Forest, qui avait violé les règles de rentabilité la saison précédente et était à nouveau proche de la ligne, rendant Newcastle coincé dans sa décision.

Transferts de Newcastle

D’autres clubs comme Aston Villa, Everton, Chelsea et Leicester City ont également concocté des accords mutuellement bénéfiques pour respecter ces règles. Près de 236 millions d’euros, principalement issus de “profits purs”, ont été collectivement gagnés par ces six clubs durant les dernières semaines de juin, et cela a été confirmé comme un acte rentable.

Conséquences et inquiétudes

Une période d’évaluation de 14 jours pour les comptes de 2023-24 et les calculs des PSR n’a pas soulevé de drapeaux rouges au sein de la Premier League. Contrairement à janvier dernier, lorsque Everton et Forest avaient été tous deux accusés, il n’y avait aucune raison pour que des actions disciplinaires soient déclenchées. Le cas de Leicester demeure plus complexe, avec la Premier League croyant toujours qu’ils sont responsables d’au moins une accusation au milieu des défis juridiques.

Les accusations de Leicester

Les trois accusations PSR entendues la saison précédente — deux pour Everton et une pour Forest — ont abouti à une déduction combinée de 12 points, une thérapie choc difficile à ignorer. Il est incertain à quel point Newcastle et d’autres clubs étaient proches de dépasser leur seuil de dépenses la saison dernière. Les comptes de 2023-24, qui doivent être déposés d’ici la fin mars, donneront des indices, mais l’absence de transparence dans le processus des PSR complique l’analyse complète.

Leçons tirées pour la saison actuelle

La saison précédente a servi d’avertissement que les dépenses excessives entraîneraient des coûts sportifs. Everton et Forest sont devenus les mauvais exemples à ne pas suivre. Manchester United, traditionnellement l’une des forces financières du football anglais, a fait savoir qu’il n’avait guère de marge pour renforcer l’effectif de son nouvel entraîneur Ruben Amorim après des pertes conséquentes récemment.

Avec environ 60 millions d’euros dépensés cette saison, Newcastle reste également contraint par des limites financières. Le montant net de dépenses d’Aston Villa pour la saison s’élevait à environ 26 millions d’euros à l’approche de la fenêtre de transfert d’hiver actuelle. Ces trois clubs auraient pu dépenser plus, mais ils ont appris l’an dernier que des sanctions seraient inévitables.

Règlement et gouvernance

Bien qu’il ne soit pas approprié de féliciter la Premier League pour une gouvernance solide alors que 115 accusations de manquements financiers pèsent encore sur Manchester City, cela a été un rappel que les règles devaient être respectées. Les déductions de points allaient s’appliquer à tout club qui ne se conformait pas. Ainsi, les clubs ont été informés que les sanctions doivent être prises au sérieux.

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