Alors que la saison de Premier League s’achève laborieusement sur une lutte désespérée pour la cinquième place qualificative en Ligue des Champions, le constat est amer : certains des clubs les plus riches du championnat cherchent déjà des excuses à leur médiocrité. Leur bouclier ? Les règles de profitabilité et de durabilité (PSR). Pourtant, la vérité est plus simple et plus cruelle : le déclin de la Premier League s’explique avant tout par une gestion catastrophique et un sentiment d’impunité chez ses grands clubs.
Le spectacle navrant de Chelsea contre Manchester United
Le match opposant Chelsea à Manchester United vendredi soir a offert un exemple frappant de cette décadence. Un festival d’arrogance, de complaisance et de gestion désastreuse, à l’image de la saison tranquille de Liverpool, l’équipe la mieux dirigée du « Big Six ». À Stamford Bridge, la médiocrité était omniprésente, presque choquante, fruit d’un gaspillage monumental orchestré par les dirigeants Todd Boehly et Behdad Eghbali.
Ces derniers promettaient une révolution dans le football, mais au lieu de proposer du caviar, ils servent un plat insipide. Malgré un investissement colossal de 1,2 milliard d’euros, Chelsea lutte pour simplement rester dans le top 5, se battant pour une qualification en Ligue des Champions, un objectif modeste au vu de leurs moyens.
Cette bataille pour la cinquième place révèle le vrai problème : les règles de Profit and Sustainability ne sont pas la cause du déclin, mais plutôt une excuse toute trouvée. Chelsea et Manchester United gaspillent leurs ressources à travers des décisions de recrutement désastreuses, avec des structures gonflées d’exécutifs qui semblent satisfaits d’une performance atterrante.
Une paupérisation du football de haut niveau
Sur le terrain, le constat est le même : seuls trois ou quatre joueurs de qualité élite se sont distingués lors de ce match. Bruno Fernandes pour Manchester United, Cole Palmer et Moises Caicedo chez Chelsea, avec une mention honorable à Reece James pour son action décisive à l’origine du but au final. Cette faiblesse collective montre à quel point ces clubs peinent à aligner une équipe digne de la Premier League.
Manchester United, pire que Chelsea, semble incapable d’atteindre ne serait-ce que la moyenne du championnat. Fernandes est le seul à pouvoir s’intégrer facilement dans l’équipe type d’un club du top six. Ce décalage souligne l’ampleur de la dérive sportive et managériale.
Il est grand temps que les grandes équipes cessent de rejeter la faute sur les règles et assument leurs propres responsabilités dans ce déclin. La Premier League, autrefois référence mondiale, perd aujourd’hui de son éclat faute d’une gestion rigoureuse et d’une vision sportive claire.
Les ratés à répétition côté Manchester United
Manchester United illustre parfaitement ce gâchis. Malgré des dépenses pharaoniques en recrutements, leurs choix manquent systématiquement de pertinence, et les erreurs s’accumulent, coûtant des dizaines de millions d’euros. Paradoxalement, la direction, incarnée notamment par Sir Jim Ratcliffe, adopte une politique d’austérité pour le public, en augmentant les prix des billets, en supprimant des emplois dans les cantines ou en supprimant les repas gratuits, signe d’une mauvaise gestion à tous les niveaux.
Gary Lineker et la BBC : une séparation inévitable
Le départ de Gary Lineker de la BBC marque la fin d’une ère emblématique. Ancien attaquant de talent devenu un présentateur respecté et apprécié, Lineker a su porter Match of the Day avec intelligence, humour et une grande connaissance du football.
Son engagement, notamment lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, où il a pris position sur des sujets sensibles comme le traitement des travailleurs migrants, a marqué les esprits. Cependant, plusieurs erreurs récentes, en particulier la republication involontaire d’un message antisémite sur les réseaux sociaux, ont rendu sa position intenable.
Sa sortie est regrettable mais inévitable. Il restera dans les mémoires comme l’une des figures emblématiques de la présentation footballistique britannique.
Une FA Cup historique pour Crystal Palace
Le week-end a également été marqué par une performance exceptionnelle de Crystal Palace, qui a remporté la finale de la FA Cup en battant Manchester City, décrochant ainsi son premier titre majeur en 120 ans d’histoire. Ce triomphe restera un moment fort du football anglais récent.
Scottie Scheffler, la révélation du golf américain
Côté golf, Scottie Scheffler a impressionné en livrant cinq trous d’une qualité éblouissante lors de son troisième tour au tournoi US PGA, lui assurant sa troisième victoire majeure. Une démonstration de maîtrise qui éclaire le panorama actuel du golf professionnel.
À l’inverse, Jon Rahm, engagé dans la controverse après son passage à la LIV Tour, s’est effondré sur les derniers trous de la compétition, rappelant que son choix de carrière a compromis un avenir qui s’annonçait prometteur.
Hommage à Brian Glanville, légende du journalisme footballistique
Le football perd une de ses grandes figures avec la disparition de Brian Glanville, journaliste respecté et passionné, décédé à 93 ans. Son amour du jeu et son franc-parler lors des conférences de presse ont marqué plusieurs générations.
Son esprit acerbe et son talent pour la critique demeurent légendaires, illustrés par des anecdotes restées dans les mémoires. Glanville incarnait une passion authentique qui fait aujourd’hui cruellement défaut dans le paysage médiatique du football.









